Film Ainsi soient-elles
Le31e Festival international Présence autochtone se tiendra du 3 au 11 août et propose, cette année, une exploration de zones à risque, où se retrouvent les traces enfouies d’un passé immémorial qui ne s’est pas laissé effacer et où s’ouvrent, dans le brouillard du présent, les chemins d’un futur lumineux que les artistes laissent hardiment entrevoir. Guérisseur et guerrier, mémoire du passé et annonciateur des temps nouveaux, l’art autochtone vient se dresser fièrement dans la cité.
Notons 5 soirées mémorables sur la scène de la place des Festivals, pavoisée aux couleurs des nations premières. Plus de 60 films en compétition pour l’obtention des convoitées Mattiusi. Des expositions à La Guilde, au Quai des brumes et sur la rue Ste-Catherine.
Samian porte la langue algonquine arborée comme oriflamme (concert / lancement de son nouvel album le 6 août. Amitié, solidarité, coopération culturelle quand Laura Niquay, QO52 et Anachnid se retrouveront en concert avec Forestare et le Nouvel Ensemble Moderne le 4 août et, à découvrir, le duo Twin Flames le 5 août. Ces concerts se tiennent à 20 h sur la Place des Festivals. Des territoires vivants sont évoqués par l’artiste innue Sonia Robertson et son installation LesangdelaMèreTerre (exposition à la Guilde à partir du 2 août) et par la dramaturge atikamekw Véronique Hébert, dans une performance poético-théâtrale Là d’où vient notre sang (les 8 et 9 août, scène Québecor).
Résistance et résilience, travail de mémoire et réactualisation des appartenances, le cinéma montre la force des liens entre l’Autochtone et son territoire. Dans AFebre c’est à Manaus qu’un débardeur songe au pays perdu ; dans OutofStatedesPolynésiens incarcérés aux états-Unis retrouvent, comme salvation, leur culture en purgeant leur peine ; dans