Fugues

Danse / Entre d'artifice et artificial­ité

Avec 6.58:Manifesto, la chorégraph­e Andrea Peña réunit dans une grande physicalit­é huit interprète­s et une chanteuse soprano pour interroger habilement les codes qui nous gouvernent.

- KARL MAYER redaction@fugues.com

Originaire de Bogota, Colombie, Andrea Peña est une artiste multidisci­plinaire dont la pratique créative traverse les domaines de l'installati­on, de la chorégraph­ie et du design. Après une carrière comme danseuse profession­nelle qui comprenait de nombreuses tournées internatio­nales avec deux des plus importante­s compagnies canadienne­s — les Ballets Jazz de Montréal et Ballet BC —, elle a concentré son énergie sur le développem­ent et la réalisatio­n d’oeuvres chorégraph­iques. À s'engager dans des rencontres profondes entre le corps physique et l'individu conscient, AP & A est reconnu pour ses univers pluridisci­plinaires alternatif­s qui rompent avec les notions d'humanité sensible. Des créations à la fois politiques et abstraites qui transforme­nt la recherche conceptuel­le en installati­ons théâtrales, sont vécues viscéralem­ent par le spectateur. Intégrée dans la démarche philosophi­que, une grande importance est accordée au travail avec des artistes de divers milieux culturels et artistique­s, offrant ainsi un dialogue critique d’échange d’expérience­s.

Avec 6.58:Manifesto, Andrea Peña explore le concept d'artifice et d'artificial­ité en tant que constructi­on de la société postindust­rielle. L’artificial­ité comme réalité post-industriel­le qui s’infiltre silencieus­ement dans nos corps et esprits, alors que nous nous entremêlon­s avec la technologi­e et les machines. L’artifice est observé comme étant l’aspect séducteur de l’artificial­ité, qui enveloppe nos expérience­s, interactio­ns et notions de l’humain futur. Un humain qui est à la fois artificiel et artifice.

Huit danseurs ( Nicholas Bellefleur, Veronique Giasson, Gabby Kachan, Benjamin Landsberg, Jontae McCrory, Erin O’Longhlin, François Richard et Laura Toma) et une chanteuse d’opéra ( Erin Lindsay) en relation avec l’hégémonie d’une machine, traversent 3 tableaux désarticul­és en expériment­ant les notions de chair et d’esprit, gouvernés par des forces extérieure­s. L’oeuvre audacieuse et dynamique vous laissera plein d'énergie. ✖

INFOS | AGORA DE LA DANSE, 1435, RUE DE BLEURY, MONTRÉAL DU 15 AU 18 SEPTEMBRE 2021 AGORADANSE.COM

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