LES OLYMPIADES
Dans le registre de la comédie sentimentale, le nouveau film de raconte un quatuor de trentenaires parisiens — trois filles et un gars — ami.e.s, parfois amant.e.s, souvent les deux – qui évolue au rythme des sentiments au milieu du treizième arrondissement de Paris, connu aussi sous le nom des Olympiades. Dans ce mélange de marivaudage et de chronique librement inspiré par trois nouvelles graphiques de l'auteur de BD américain Adrian Tomine, le cinéaste plante sa caméra dans un quartier multiethnique de Paris. Dans cet «écrin» de la solitude moderne, il observe les états d'âme et de corps de trois jeunes personnages inscrits dans le contexte social d'aujourd'hui. Emilie, une fille d'origine chinoise qui, après ses études à Sciences po, navigue entre des petits boulots et vit en colocation. Camille, un séduisant Noir qui abandonne son poste de prof pour travailler dans une agence immobilière. Nora, la trentaine, une Bordelaise fraichement débarquée dans la capitale pour reprendre ses études de droit. Les protagonistes entrecroisent leurs parcours amoureux, amicaux et sexuels au gré d'une histoire initiatique qui emprunte de multiples détours renseignant peu à peu sur leurs ambivalences identitaires et leurs tentations capricieuses. Tourné dans un très beau noir et blanc, Les Olympiades, récit à la fois ludique et émouvant sur les sentiments et les attirances à géométrie variable, séduit grâce à son invention esthétique qui sublime aussi bien les situations ordinaires — trajets dans le métro, scènes à l’université — que les nombreuses séquences sensuelles, filmées avec une intensité brulante.