Fugues

À ne pas manquer au FTA du 25 mai au 9 juin 2022

- DENIS-DANIEL BOULLé denisdanie­lster@gmail.com

La grande fête du théâtre et de la danse du FTA prend son envol jusqu’au 9 juin, l’occasion rêvée de voir des spectacles d’ici et d’ailleurs, de découvrir l’extrême vitalité de la danse et du théâtre malgré toutes les difficulté­s rencontrée­s ces deux dernières années.

Re: Incarnatio­n

En provenance directe du Nigeria, Re: Incarnatio­n du chorégraph­e Qudus Onikeku d’origine Yoruba puise dans la philosophi­e de ses ancêtres pour livrer une histoire où se mêlent de vieux mythes, une femme-oiseau, des gardiens du royaume des morts sur fond d’afrobeat local nourri au dancehall, au hip-hop et au funky house. Une façon de tisser un lien entre le passé et la réinventio­n de l’Afrique d’aujourd’hui. Sur scène, dix jeunes interprète­s et deux musiciens nous entrainent avec une énergie peu commune à la découverte de nouveaux territoire­s musicaux et chorégraph­iques au-delà des clichés sur la culture africaine.

25 mai à 20 h ; 26 et 27 mai à 19 h et 28 mai à 15 h Place des Arts, Théâtre Jean-Duceppe

High Bed Lower Castle

Comme le titre l’indique, High Bed Lower Castle, créé et dansé par Ellen Furey et Malik Nashad Sharpe, joue sur l’inversion, les renverseme­nts et change ainsi nos perspectiv­es. Ellen Furey est une Canadienne installée à Montréal et Malik Nashad Sharpe est originaire des ÉtatsUnis et vit à Londres. Les deux ont décidé de créer une rencontre entre leurs expérience­s et leurs pratiques artistique­s apparemmen­t totalement opposées. Il en résulte une danse aux registres variés sur fond d’imaginaire féérique, mais en décalage avec nos représenta­tions des contes de notre enfance. Les deux artistes se rapprochen­t cependant par leur goût du fantastiqu­e. Il faut alors se laisser emporter dans ce grand rêve éveillé.

La Chapelle — Scènes contempora­ines

27 mai à 21 h ; 28 mai à 18 h ; 30, 31 mai et 1er juin à 19 h

Les jolies choses

Celles et ceux qui ont vu L’affadissem­ent du merveilleu­x de Catherine Gaudet connaissen­t bien l’univers de la chorégraph­e. Avec Les jolies choses, Catherine Gaudet explore la fragilité de la mécanique et de la répétition des mouvements, aussi bien travaillés qu’ils soient. La rupture n’est jamais très loin, le sujet reprend le pouvoir et le contrôle sur lui-même et s’affranchit des contrainte­s pour laisser place au seul désir. Entourée de ses danseurs habituels — Francis Ducharme, Caroline Gravel, Leïla Mailly, James Phillips et Scott McCabbe — Catherine Gaudet fait craquer les fauxsembla­nts, les représenta­tions bien huilées des corps, mais vides. Les contradict­ions bien contrôlées ressurgiss­ent alors, les voix plus personnell­es se font entendre ou plutôt des mouvements moins contrariés osent enfin s’affirmer. Les jolies choses sont peut-être de ce côté-là.

édifice Wilder — Espace danse, Salle rouge 28 mai à 19 h ; 29 mai à 15 h ; 31 mai à 19 h ; 1er juin à 21 h

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