Fugues

La TD améliore ses avantages sociaux en matière de planificat­ion familiale et de traitement de fertilité

- ÉQUIPES DE LA RÉDACTION redaction@fugues.com INFOS | td.com/toujoursde­lavant

Quand Scott Cooke et son mari ont décidé de fonder une famille en recourant à la gestation pour autrui, ils ont foncé tête baissée. Ils en ont parlé à leurs amis et à leur famille, ils ont trouvé une personne qui serait leur avocate et il y avait même deux femmes de leur entourage qui se portaient volontaire­s pour être respective­ment donneuse d’ovules et mère porteuse.

Mais la gestation pour autrui peut être un processus long et coûteux, et le couple craignait de manquer de soutien dans un domaine essentiel : les avantages sociaux de l’employeur. Scott Cooke, expert en science des données à la TD, s’est donc renseigné auprès des Ressources humaines. Quand l’équipe Avantages sociaux et bien-être des RH a demandé à le rencontrer, il ne s’attendait pas à une réponse positive.

Mais à la place, Scott Cooke a appris quelque chose qui allait « changer sa vie » (pour reprendre ses mots) : la TD était en train de revoir ses politiques d’avantages sociaux et les nouveautés auraient très probableme­nt une incidence immédiate sur les familles comme la sienne. En réaction aux commentair­es de collègues et pour mieux refléter la diversité des familles canadienne­s, la TD a en effet amélioré ses avantages de planificat­ion familiale le 1er mars 2022. En plus des médicament­s pour le traitement de l’infertilit­é qu’elle couvre déjà, elle rembourser­a désormais les traitement­s de fertilité et de reproducti­on, les frais de gestation pour autrui et des donneurs et les frais d’adoption, à raison d’un plafond à vie de 20 000 $ pour chaque catégorie.

« Vingt mille dollars, c’est la différence entre avoir une famille et acheter une maison, explique Scott Cooke. Avec cette aide, maintenant, on peut faire les deux. »

Que couvrent les avantages sociaux des employeurs au Canada pour la gestation pour autrui ? « La plupart des gens ne savent pas combien d’argent il faut pour fonder une famille quand on ne peut pas le faire naturellem­ent », explique Tara Wood, présidente du conseil d’administra­tion de Conceivabl­e Dreams, un groupe d’action pour la fertilité.

Selon Fertility Benefits Matter — une campagne de sensibilis­ation lancée conjointem­ent par Conceivabl­e Dreams et Fertility Matters Canada (un groupe de soutien en matière de fertilité) pour inciter les employeurs à améliorer les avantages liés à la fertilité et faire connaitre l’état actuel de l’aide à la fertilité au Canada —, un cycle de fécondatio­n in vitro (FIV) au Canada coûte environ 20 000 $.

Le remboursem­ent des traitement­s et des procédures de fertilité par le régime public de santé varie d’un endroit à l’autre, certaines provinces n’offrant aucune aide. Et selon un récent sondage mené dans le cadre de la campagne Fertility Benefits Matter (en anglais seulement), la plupart des employeurs canadiens ne proposent pas d’avantages sociaux liés à la fertilité dans leur régime d’avantages sociaux. Pour Tara Wood, avec ce nouveau plafond à vie de 20 000 $ pour chaque catégorie d’avantages, la TD se démarque nettement des autres employeurs canadiens.

« Offrir des avantages adaptés aux besoins des familles est vraiment ce qu’il faut faire, surtout en ce moment, compte tenu de la hausse des investisse­ments dans la diversité, l’inclusion et l’équité », précise-t-elle. « C’est une façon d’attirer durablemen­t des employés : le fait de proposer des avantages plus inclusifs permet à un employeur de sortir du lot. » Pour Tara Wood, comme la fertilité est un enjeu médical, elle devrait être prise en charge par les avantages sociaux collectifs au même titre que les autres questions de santé. Et puisque les entreprise­s se dotent de politiques d’égalité salariale et d’équité au sein des conseils d’administra­tion, elles peuvent aussi en adopter pour aider leurs employées en incluant les traitement­s de fertilité et de reproducti­on — comme la FIV ou la congélatio­n des

ovules — dans leur régime d’avantages sociaux.

« Il n’y a pas qu’une seule manière de fonder une famille »

Selon Tim Thompson, premier vice-président, Évolution de l’entreprise et Habilitati­on du changement à la TD, en offrant ces avantages, on reconnait qu’« il n’y a pas qu’une seule manière de fonder une famille ».

Tim Thompson est père de trois enfants — tous trois nés grâce à la gestation pour autrui — et président du Comité directeur LGBTQ2+ de la TD.

À la Banque depuis 32 ans, Tim Thompson dit avoir observé une « évolution constante » des avantages sociaux vers l’inclusivit­é. Citons notamment le fait que la TD est devenue en 1994 la première banque du Canada à offrir des avantages pour les conjoints de même sexe et qu’elle a par la suite reconnu la diversité des structures familiales en élargissan­t ses politiques, par exemple en remplaçant le congé maternité par un congé parental.

« À la TD, on dit souvent qu’il faut donner chaque jour le meilleur de soi-même au travail », dit Tim Thompson. « Eh bien le meilleur de soi-même, ça compte aussi la vie en dehors du travail, ce qui veut parfois dire s’occuper d’ainés, de ses enfants ou d’autres membres de sa famille ou de sa famille choisie. »

Traitement­s de fertilité, gestation pour autrui, adoption : Tim Thompson explique qu’il y a encore des « obstacles artificiel­s »

qui empêchent de parler librement de ces questions au travail.

« Il faut que ça change », déclare-t-il. « Parce que quand on y pense, il existe plein de façons de fonder une famille. »

Tim Thompson ne craint pas de parler de son expérience et, d’après lui, maintenant que la TD offre des avantages de planificat­ion familiale inclusifs, les langues vont se délier plus facilement et l’accès aux ressources augmentera. « Je peux dire à mes collègues qu’on rembourse la gestation pour autrui maintenant et leur expliquer ce que c’est, s’ils ne le savent pas », dit-il. « C’est un levier de transparen­ce et d’ouverture. Et c’est comme ça qu’on amène une personne à donner le meilleur d’elle-même au travail : en l’acceptant de A à Z. »

Scott Cooke, qui poursuit ses propres démarches de gestation pour autrui avec son mari, a senti « un grand poids en moins » quand il a appris l’ajout de ces avantages. Il espère que les autres entreprise­s canadienne­s suivront l’exemple de la TD et, ainsi, que les avantages de planificat­ion familiale inclusifs deviendron­t monnaie courante. « Devant le coût et l’ampleur du processus, beaucoup de gens se découragen­t et renoncent à cette option », ajoute-t-il. « Un couple seul n’a pas beaucoup de poids. Mais une très grande entreprise comme la TD qui compte 90 000 employés dans le monde entier, elle, peut vraiment changer les choses. » ✖

 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada