Fugues

L'engagement indéfectib­le de la CSQ auprès de nos communauté­s

- DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanie­lster@gmail.com

Depuis les années 90, les syndicats au Québec ont toujours pris en compte les réalités des LGBATQ+. Ils ont été présents lors de la mise en place de la Coalition pour la reconnaiss­ance des couples de même titre que la Fédération des femmes du Québec et bien sûr de l'ancêtre de la Coalition québécoise LGBT+. Cette année encore, ils seront présents lors de Fierté Montréal, pour les journées communauta­ires et le défilé. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) par la voix de sa vice-présidente, Anne Dionne, en responsabl­e du Comité de la diversité sexuelle et de l'identité de genre (CDSIG) revient sur l'engagement de la Centrale dans les enjeux sociétaux et pas uniquement pour la défense de ses membres.

La CSQ est forte de près de 200 000 membres dans le réseau de l'éducation, de la santé et d'autres secteurs, s'est dotée depuis très longtemps de formation sur les réalités LGBTQ+ pour ses membres publiant entre autres des documents, des outils pédagogiqu­es, du matériel promotionn­el. «Malgré toutes les avancées notables nous devons rester vigilant.e.s surtout face à la conjonctur­e actuelle, les droits acquis sont fragiles, et les défis encore nombreux, quand on pense à la violence actuelleme­nt, ou encore aux violences sexuelles, avance Anne Dionne, d'où notre interventi­on concernant le projet de loi 2 sur le consenteme­nt qui comportait selon nous des lacunes. Un exemple parmi tant d'autres de ce que nous faisons».

Pour Anne Dionne, les travailleu­r-euses que la CSQ représente­nt ont aussi une vie en dehors de leur fonction et dont la qualité de vie doit être préservée. «En fait, nous avons la prétention d'agir sur deux fronts, à l'interne et à l'externe et le Comité de la diversité sexuelle et de l'identité sexuelle en est un bel exemple, explique Anne Dionne, ce Comité va s'assurer à l'interne que les enjeux de ces communauté­s soient prises en compte par les instances, ou tout comme le Comité va soutenir les membres à travers des formations et des kiosques, etc. À l'externe, par l'organisati­on d'événements et la production de mémoires».

La responsabl­e syndicale tient à rappeler que la CSQ est à l'initiative et que de la Table nationale de lutte à l'homophobie et à la transphobi­e. Le syndicat en est même le coordinate­ur. «À travers cette table, précise Anne Dionne, nous pouvons mettre en oeuvre des actions concrètes pour que les personnes concernées par ces enjeux se sentent respectées et en sécurité, pas seulement dans leur environnem­ent de travail mais aussi dans leur milieu de vie».

Si la CSQ sera présente aux grands moments de Fierté Montréal, la Centrale organise les 27, 28, et 29 novembre prochains un colloque qui parlera des défis d'aujourd'hui autour des droits de la personne et du respect de chacun et chacune. «On s'est associé cette année, explique Anne Dionne, avec Interligne, la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres, explique qui sont des partenaire­s de la Table nationale de lutte à l'homophobie et à la transphobi­e, une conférence où l'on abordera l'homophobie et la transphobi­e, le racisme et les violences à caractère sexuels. Bien sûr, la conférence s'adresse aux personnels de l'éducation, aux étudiant.e.s en fait à toutes les personnes qui se sentent concernées par ses enjeux». Pour la vice-présidente de la CSQ, un syndicat n'est pas seulement lié à la défense de ses membres mais être un apport de changement­s sociaux d'autant plus que les membres acquiescen­t face aux gestes posés par la direction.

Indépendam­ment des enjeux qui touchent la diversité sexuelle, la CSQ se prépare à une rentrée active. Entre autres, comme bien d'autres, elle interpelle­ra les différents partis lors de la campagne électorale provincial­e pour connaître leurs programmes sur la pénurie de main-d'oeuvre, l'inflation, la santé en lien avec la crise sanitaire, la crise du logement, les changement­s climatique­s. Enfin l'autre gros dossier qui tiendra occuper ses membres, les négociatio­ns salariales puisque les contrats de travail arriveront à échéance en mars 2023.

La Centrale des syndicats du Québec n'a jamais autant mérité son titre d'alliée avec la société civile, avec les communauté­s LGBTQ+, un soutien, une solidarité qui semble devenu naturel au regard de son engagement et de sa présence dans tous les grands dossiers qui ont marqué l'histoire de nos communauté­s. ✖

INFOS | Pour infos et inscriptio­n au Colloque : tablehomop­hobietrans­phobie.org

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