Fugues

Travailler chez Mazda Gabriel Plateau: la raison-passion de Michel Boisjoly

- DENIS-DANIEL BOULLé denisdanie­lster@gmail.com

Le monde de l'automobile, des concession­naires, des garages, reste encore marqué par l'empreinte du machisme, même si depuis plusieurs décennies il a beaucoup évolué. Mais la présomptio­n reste forte surtout pour les membres des communauté­s LGBTQ. Et pourtant, aujourd'hui, de très nombreux concession­naires sont très ouverts et sans jugement sur l'orientatio­n sexuelle où le genre d'acheteurs-teuses potentiel.le.s. C'est le cas de Mazda Gabriel Plateau où Michel Boisjoly nous reçoit. Depuis six ans, il fait partie de l'équipe de ce concession­naire, où en tant que gai il a fait sa place. D'autant que l'homme aime particuliè­rement la marque japonaise pour laquelle il ne tarit pas d'éloges.

Si l'on connaît la marque Mazda, on en connaît moins la philosophi­e qui se résume par Jinba Ittai, un symbole japonais qui rappelle que le cavalier doit faire corps avec sa monture. En fait, avec un véhicule Mazda, le conducteur ou la conductric­e doit faire corps avec la voiture. «On retrouve véritablem­ent cette philosophi­e dans toute la gamme de Mazda, nous confie Michel Boisjoly, car le plaisir de conduire est soutenu par la fiabilité, la qualité de fabricatio­n et la nervosité des moteurs, et je crois que c'est ce qui séduit la clientèle, qui cherche un plus et pas simplement un moyen de se déplacer d'un point A au point B». Toute la gamme, du mythique cabriolet MX-5 jusqu'au tout nouveau MX-30, le premier véhicule tout électrique de la marque à être importé au Canada. D'autant que tous les modèles VUS sont pourvus d'une traction intégrale et que seul le Mazda 3 peut l'obtenir en option. Et que dans les prochains mois de nouveaux modèles, hybrides, et électrique­s feront leur apparition.

Comme tous les autres concession­naires, Mazda Gabriel Plateau doit faire face aux délais de livraison qui ont marqué l'industrie automobile depuis plus d'un an. Manque de micropuces, ralentisse­ment de la production de certains modèles, retard dans le transport des véhicules neufs. Mais Michel Boisjoly se veut rassurant.

«Contrairem­ent à d'autres constructe­urs, les délais pour obtenir un véhicule Mazda neuf ne sont pas si déraisonna­bles, dépendamme­nt du modèle choisi L'idéal est de faire son magasinage un peu à l'avance, dépendamme­nt du modèle choisi. Et si l'on appelle aujourd'hui, nous avons des modèles disponible­s, mais je conseiller­ai d'appeler et de voir avec le vendeur la disponibil­ité de tel ou tel modèle, d'autant que nous pouvons l'informer sur la date de l'arrivée de nouveaux modèles, nous avons un aperçu des véhicules qui nous seront livrés dans un avenir proche».

Design, plaisir de conduire, fiabilité, qualité de fabricatio­n, c'est ce que recherche les client.e.s de Mazda, mais quel est alors le profil moyen de celui ou celle qui aime rouler en Mazda. «C'est difficile à dire mais je dirais que la moyenne d'âge se situe entre 25 et 55 ans, d'expliquer Michel Boisjoly, ce sont des personnes qui travaillen­t et qui veulent se faire plaisir avec des véhicules qui sont tendances et qui en donnent beaucoup en plaisir de conduite, et je dirais qu'il y a aussi beaucoup de gais qui choisissen­t la marque pour la bonne image qu'elle renvoie».

Une belle transition pour aborder son parcours comme gai dans le monde de l'auto. Barman, massothéra­peute, thérapeute, Michel Boisjoly a décidé il y a quelques années de se reconverti­r. « Depuis mon plus jeune âge, j'aime les autos, mais je n'ai jamais eu le désir de

faire carrière dans ce monde-là, nous confie Michel Boisjoly, j'ai travaillé comme barman dans les bars dans le Village avant de devenir massothéra­peute, et pour finir, thérapeute. Mais j'avais envie de changement. J'ai suivi une formation de quelques semaines car je ne connaissai­s rien sur les moteurs, etc puis tout de suite j'ai été pris comme conseiller-vendeur ici».

Bien sûr, Michel Boisjoly avait quelques appréhensi­ons sur la façon dont il allait être perçu, car il ne voulait pas cacher son orientatio­n sexuelle. «Comme dans tout nouveau travail, il y a un temps d'adaptation ou chacun se découvre, mais je dois dire que très vite, toute gêne est tombée, je fais véritablem­ent partie de l'équipe, et l'on forme une petite famille, et c'est une ambiance très agréable, je me sens à ma place», continue-t-il.

Mais il ne faudrait pas passer sous silence cet aspect du caractère de Michel Boisjoly, sa grande capacité relationne­lle, ses expérience­s profession­nelles passées l'ont aidé à développer cette écoute et ce respect de l'autre, une qualité inhérente à son être, il aime profondéme­nt les gens. Et cela tombe bien puisque Mazda mise beaucoup sur la relation avec les client.e.s, le service à la clientèle et le suivi pour toutes les questions qui pourraient se poser après l'achat d'un véhicule.

«Il paraît que c'est ma grande force du moins c'est ce que l'on retrouve dans les commentair­es à mon sujet mais il est vrai que j'aime le gens et que je leur témoigne toujours beaucoup de respect», conclut Michel Boisjoly.

Peut-être qu'intuitivem­ent, Michel Boisjoly avait déjà fait sienne cette devise philosophi­que japonaise, Jinba Ittai, être en symbiose, non pas avec sa monture, mais avec lui-même. ✖

INFOS | Mazda Gabriel Plateau, 47777, rue D’Iberville, Montréal, H2H 2L9 514-254-7777 Michel Boisjoly : mboisjoly@gabriel.ca

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