COUPS D’OEIL SUR L’AUTOMNE DU THÉÂTRE DENISE-PELLETIER
Relectures audacieuses d’oeuvres de répertoire, spectacles hybrides et retour attendu!
ON A MARCHé SUR LA LUNE
En pleine jeunesse, lorsque les doutes existentiels s’additionnent, le regard se pose sur ce qui nous échappe et dont on voudrait bien conquérir le sens. Docu et fiction, le spectacle SI JAMAIS VOUS NOUS éCOUTEZ de Laurence Dauphinais et Maxime Carbonneau nous propulse dans un autre temps sur la sonde Voyager, qui lançait dans l’espace en 1977 le Golden Record dans l’espoir d’entrer en dialogue avec d’autres formes de vies intelligentes. La très vigilante compagnie La Messe Basse tente de voir si l’humanité se reconnaît encore dans ce disque rempli d’infos qui flotte dans l’infini depuis 45 ans. Extraterrestre et énigmatique.
À la Salle Fred-Barry cet automne, l’onirisme et le fantastique teintent les écritures et les formes scéniques. Le Théâtre du Double signe de Sherbrooke ouvre la saison avec une création aussi éclatée qu’audacieuse, UNE FILLE EN OR, spectacle baroque de Sébastien David où quatre femmes incarnées par l’incroyable souffle d’Amélie Dallaire vivent d’étonnantes métamorphoses.
En octobre, avec LOLITA N’EXISTE PAS du Théâtre de La Foulée, Paméla Dumont défie Nabokov sans gêne et propose une Lolita qui valide son émancipation en road trip. Les enjeux féministes d’aujourd’hui s’incarnent sans fard.
Retour attendu qu’est celui de FOREMAN en novembre, pour huit représentations seulement, le spectacle corrosif de Charles Fournier, revient ouvrir son coeur d’homme. La compagnie Mon Père Est Mort déboulonne avec bienveillance, mais sans rien censurer, les jeux de construction du masculin.
Et le Théâtre du Portage ranime le jeu masqué au coeur d’une tragi-comédie futuriste dans un monde sans pétrole avec PLASTIQUE.