Peut-être la lus importante erté à Montréal depuis 20 ans
a quelque chose dans l’air. Une impression d’urgence. entiment qu’il est nécessaire, plus que jamais, de endre les droits LGBTQ+. Lorsque je pense au défilé ulé à l’été 2022, au Village dont la situation déjà icile ne cesse de se complexifier depuis la pandémie, tuerie dans un bar queer de Colorado Springs en embre dernier, aux attaques frontales contre les drags es communautés trans, quelque chose me dit que la chaine édition de Fierté Montréal est peut-être la plus ortante de ma vie.
is conscient que des combats majeurs ont été menés dans le é. À l’époque où les droits de la diversité sexuelle et de la alité de genres étaient inexistants. Quand le VIH détruisait nos munautés dans l’indifférence du reste de la population. Lorsque olice faisait des descentes dans les bars queers pour humilier, er et brutaliser les nôtres. Sans oublier tous les efforts déployés légaliser le mariage entre personnes de même sexe et l’adoption par des parents de même sexe. Je connais notre histoire, mais je n’étais pas au coeur de l’action.
J’ai grandi en Abitibi-Témiscamingue, avant d’étudier au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Longtemps, ma connaissance de la Pride se résumait aux images que les médias hétéronormatifs choisissaient de projeter. J’étais trop gêné pour regarder le défilé durant ces années-là, de peur d’être associé aux personnes qui y marchaient. Je me contentaient des reportages télé et des articles dans les journaux qui mettaient de l’avant les aspects sensationnels, dénudés et extravagants, sans me douter de la présence de groupes communautaires, sportifs et culturels.
Pendant au moins 25 ans, je correspondais au cliché du gai inconscient de son homophobie intériorisée : je condamnais les queers qui exhibaient leur corps, je condamnais les queers qui ne semblaient vouloir rien d’autre que de faire la fête et je condamnais les queers qui s’éloignaient trop des normes. Aujourd’hui, j’ai honte de mes anciennes perceptions. Je comprends de quel milieu je suis issu et de quelle façon ma vision s’est construite. N’empêche, j’ai honte d’avoir été cette personne queer qui ne veut pas déranger, qui ne veut pas donner de munitions aux hétéros-cis et qui se vautre dans les clichés puritains de honte du corps, de sex shaming et tant d’autres horreurs.
Un jour, j’ai compris qu’on pouvait festoyer et revendiquer en même temps. J’ai compris que le corps ne doit pas être caché. J’ai compris que le défilé est un geste symbolique pour nous qui avons la liberté d’être, en considérant les millions de queers à travers le monde qui ne peuvent en faire autant. J’ai participé à certains défilés, sillonné la Sainte-Catherine durant les Journées communautaires, assisté à d’innombrables spectacles et activités. Même si je gardais en tête la fragilité de nos droits, je pensais naïvement que la phrase « rien n’est jamais vraiment acquis » n’était rien d’autre qu’un rappel prudent qui ne se concrétiserait jamais. Malheureusement, j’avais tort…
Au cours de la dernière année, des États américains ont banni les spectacles de drags. Des plumes québécoises ont fait déferler les raccourcis intellectuels à propos de l’identité de genre en rédigeant des chroniques dans un journal lu par des centaines de milliers de personnes. Des enfants trans peuvent être retiré.e.s de leurs foyers par les autorités floridiennes si leurs pare soutiennent dans leur transition.
Au Canada et aux États-Unis, des personnes ont heures de leur vie pour manifester contre la d’histoires prônant l’ouverture et la tolérance f des drag queens qui adaptent leurs démarches a jeunesse. D’autres ont craché leur ignorance médias sociaux en exprimant quantité d’arg vides dénotant leur homophobie, leur incohér leur conservatisme, sous le couvert de la « prot des enfants. Certaines écoles américaines ne p plus transmettre d’informations sur l’orie sexuelle ou l’identité de genre, ni même répon questions de leurs élèves en plein développem
De mon côté, je partage un mélange d’informa de coups de gueule favorables aux commu queers sur les réseaux sociaux. J’organise des sp réunissant des artistes LGBTQ+ pour amplifier le J’essaie de conscientiser et d’ouvrir les esp hétéros-cis – et des queers faisant preuve de fer – dès que j’en ai l’occasion. Mais ce n’est pas su
Je veux plus que jamais démontrer mon sout revendications queers en prenant part aux di événements de Fierté Montréal : spe conférences, activités, défilé. Bien sûr que j’ai é par l’annulation du défilé en 2022 et que j’ai r question les compétences de l’organisation, mai de péter un câble sur Instagram et Facebook dè publiait une information, j’ai décidé de pardon rester à l’affût et de faire confiance. Nous ne p pas faire autrement. Les personnes queers n’on luxe de la rancoeur intracommunautaire. Nous nous serrer les coudes et aller au front, ta protéger le Village (même s’il n’est plus le seul où nous pouvons être nous-mêmes) que pour p nos droits si chèrement obtenus contre toute l de la droite. ✖