Fierté Montréal 2023 : la joie comme forme de résistance
t le monde attend le défilé de Fierté Montréal 2023 en emandant s’il tournera la page sur son annulation 2022. On ne doute pas un seul instant que les anisateurs et organisatrices se sont fait un devoir pour e année de redorer en grand l’événement.
Bien sûr, Montréal se doit d’avoir ce grand rassemblement des minorités sexuelles et de genre et de leurs allié.e.s, qui sont bien plus nombreux.se.s qu’on le croit. Mais c’est aussi à nous individuellement de faire notre part en refusant d’être de simples spectateurs et spectatrices qui se laissent aller à des commentaires de gérant.e.s d’estrade en regardant passer la parade.
Les défilés sont on ne peut plus importants en cette période où les 2SLGBTQ+ apparaissent dans la mire aussi bien de groupes d’extrême droite, de groupes religieux, que de gouvernements dans le monde. On ne compte plus chaque semaine dans les médias, les actes de violence envers nos communautés. Interdiction de « Gay
Pride » pour de soi-disant raisons de sécurité, abolition de législation en faveur d’une meilleure acceptation dans certains pays, sans compter les crimes commis ici et là contre des personnes qui se veulent tout simplement différentes.
Face à cette situation inquiétante, notre peur est d’autant plus grande lorsque, chez nous au Québec et au Canada, ces discours de haine sont relayés par des animateurs et animatrices ou des journalistes qui, sans aucune vision et analyse globale, se font les porte-voix du conservatisme. Bien sûr, on les entend aussi jurer sur leur grand dieu qu’ils et elles n’appartiennent pas à cette mouvance réactionnaire, qu’ils et elles font preuve de tolérance, le tout étant toujours suivi d’un « mais » qui n’augure jamais rien de bon.
Un de leur grand leitmotiv, c’est de ne pas vouloir qu’on leur impose une idéologie qui s’opposerait à leurs valeurs. La fameuse idéologie LGBTisme. Pas de drag queens dans les écoles, pas de nudité frontale dans les musées, pas d’écriture inclusive… la liste est longue. Rappelons que ces hommes et femmes de médias, qui ont le privilège, donc la responsabilité de pouvoir s’exprimer sur les ondes, ont fait des études, certain.e.s d’ailleurs en sciences politiques, et devraient donc avoir une définition claire de ce qu’est une idéologie. Et savoir que celle-ci n’est pas l’apanage de leurs adversaires. Plus simplement, dès qu’ils et elles prennent le micro comme d’autres une Kalachnikov pour partager leurs idées, ils et elles sont dans l’idéologie. Et personne ne songe à leur reprocher de vouloir nous l’imposer. L’Histoire a pourtant démontré que les pays où les gouvernements fustigeaient l’idéologie des opposant.e.s étaient les moins ouverts à la pluralité des partis, à la liberté d’expression et j’en passe minorités sexuelles et de genre. L’idéologu toujours l’autre, comme si nous pouvions nous e en n’ayant pas été construit.e.s par nos étud expériences et nos réflexions qui nous amènent à vouloir défendre nos idées.
Nous sommes devenu.e.s les boucs émissaires de celles et ceux qui voient en nous les armées du monde. Et ils et elles ont une audience flattent. Il y a donc une partie de la popula adhère à leurs discours, qui se résument le plus à une énumération de clichés grossiers extrê réducteurs.
Bien sûr, nous pouvons compter sur les orga communautaires, nous pouvons compter su Montréal. Nous sommes toujours les bienvenu. les instances du pouvoir, mais c’est à chacun.e nous de faire sa part là où c’est possible, sans t s’en décharger sur les autres.
Alors du jeudi 3 août au dimanche 13 août, nou présent.e.s pour les événements de Fierté Mon bien évidemment pour le traditionnel défil rappellerons à toustes que nous sommes là pour que l’on ne nous fera pas taire et que le appartient à l’histoire.
La chorégraphe brésilienne, Lia Rodriguez présenté Encantado dans le cadre du FTA, a p fois évoqué dans des entrevues que la joie é forme de résistance. Lia Rodrigue a créé une danse et un centre d’art dans la plus grand de Rio Janeiro. L’exclusion, le rejet, la mi chorégraphe, elle connait. Et pour les personnes pu voir son spectacle Encantado, il est éviden joie peut être une forme de résistance.
Alors à l’occasion de cette grande semaine d Montréal, résistons toustes avec la joie en tête, l d’être ensemble, de partager, de s’amuser, de s de la vie stupide et bête qui nous est faite.* ✖ *J’emprunte les derniers mots au poète guyan Léon-Gontran Damas tirés de son poème Nous les gueux…