Fugues

La ball culture bien présente à Montréal

- STRIKE A POSE

ball culture est sans aucun doute de retour dans la culture populaire. ontréal, la Montreal Kiki Ballroom Alliance s’assure de promouvoir ce nomène et ses artisan.e.s. Leur événement Kiki Ball : une affaire de famille a lieu dans le cadre de Fierté Montréal et vous y êtes convié.e.s ! Fugues a en discuter avec Wayne McLaughlin, co-organisate­ur.

ment présentera­is-tu l’événement Kiki Ball : une affaire de famille ?

NE MCLAUGHLIN : Il faut d’abord préciser que ce n’est pas un spectacle, mais une pétition. On fait des compétitio­ns dans plusieurs catégories : vogue, sex siren, face, best

sed et même bizarre. On va clairement avoir les catégories que tout le monde aime. spectateur­s, c’est aussi des gens qui vont faire la compétitio­n. Donc, il faut juste avoir ains costumes ou des looks particulie­rs – qui seront précisés – pour être qualifié pour faire mpétition.

allroom, ça vient des gens marginalis­és, de personnes rejetées par leur famille. gens-là, c’est des gens qui ont souvent vécu beaucoup et qui n’ont parfois pas de famille.

pour ça qu’on a décidé d’appeler cet événement-là « une affaire de famille », parce que s la communauté LGBT en général, on a ce qu’on appelle les familles choisies (chosen

ily) et le ballroom incarne particuliè­rement ça.

peut participer ?

NE MCLAUGHLIN : C’est ouvert à tout le monde. On a des catégories qui vont sortir bientôt. gens qui veulent participer peuvent lire la descriptio­n de ces catégories et peuvent ensuite der de faire la compétitio­n. C’est sûr que si tu ne sais pas ce que tu fais ce n’est peut-être le bon moment de faire ça. On va appeler la catégorie et les gens intéressés vont venir. manques ton tour, et ben c’est too bad !

’attend à ce que les gens qui viennent fassent leurs devoirs. On ne veut pas faire perdre mps de personne, surtout qu’il y a des gens qui se préparent des semaines à l’avance. tes devoirs, apprends ce qu’est la « scène » et respecte l’espace dans lequel tu es, surtout n’es pas dans la « scène » en général.

ment expliques-tu la fluctuatio­n de la popularité du ballroom ?

NE MCLAUGHLIN : Ici, la « scène » ball – et la danse vogue en particulie­r – a été popularisé­e par Madonna. Elle, elle avait vu ça dans les clubs noirs et latinos de New York et elle pour faire connaitre ça aux gens. C’est sûr qu’à Montréal on a fait ça parce que c’était p Mais c’est vraiment une scène qui est faite à la base par et pour des LGBT noirs et surtout trans. Ici, ce n’est pas vraiment ça. Ça a disparu parce que ça ne venait pas d’u vraiment de marginalis­ation, ça venait plus par la mode. Là, ça redevient à la mode scène a toujours existé, elle n’a jamais arrêté à New York. C’est juste le manque de pop on n’a pas beaucoup de gens noirs et latinos à Montréal, alors ça a pris un petit bo que ça revienne.

Penses-tu qu’il y a un lien avec la langue, que le fait que Montréal soit francophon­e quelque chose ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Aucun rapport. Une des scènes les plus populaires au mond France. Tout le monde est vraiment bilingue. C’est plus une question de populatio population noire et latino ne se compare pas à celle de New York, où la scène continu toujours. Ou même Toronto, qui a une scène depuis 15 ans. Nous, ça fait six ans.

Qu’est-ce que la Montreal Kiki Ballroom Alliance ?

WAYNE MCLAUGHLIN : La Montreal Kiki Ballroom Alliance a été créée pour aider à pro la communauté ballroom et valoriser les jeunes dans notre scène. On organise des évé de ball. Notre but aussi est d’aider les gens à avoir des contrats. On veut que les dé viennent pour pratiquer pour les aider à atteindre un niveau profession­nel, ou mê les aider dans leur vie personnell­e et interperso­nnelle parce que la compétitio­n, ça t de l’estime de soi et de la drive !

Toi, qu’aimes-tu du ballroom ?

WAYNE MCLAUGHLIN : J’ai commencé dès que ça a été introduit dans la culture popula les années 90. Je n’ai jamais vraiment arrêté et j’ai toujours essayé de trouver des ac Montréal. Vu que ça n’existait pas, j’ai fait des voyages à New York et Toronto pour p Pour moi, la vogue, c’est quelque chose qui vient me chercher comme rien d’autre. C’ me sens le plus à l’aise dans tout ce que je fais. Une fois [sur] la scène, tu ne vois monde que tu aimes. Les gens m’ont tellement inspirée, que ça m’a inspiré à rester.

Sens-tu que la population et les organisati­ons vous soutiennen­t, que vous ê accueilli.e.s ?

WAYNE MCLAUGHLIN : Il y a beaucoup de gens qui veulent s’accrocher à notre « scène qu’on est quand même populaire, notamment par les émissions à la télé. Donc, tu as b de gens qui essaient d’approprier la culture, mais on est une scène assez forte et o pleine croissance, alors on protège beaucoup notre « scène ». Sinon, on a beaucoup de On a Fierté qui nous a toujours soutenu.e.s. ✖

PHILIPPE GRANGER pg.philippegr­anger@gmail.com

INFOS | Kiki Ball : une affaire de famille, le samedi 5 aout 2023, de 20 h à 23 h, au Cl (1225, boul. Saint-Laurent).

https://www.fiertemont­real.com

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