Fugues

Safia Nolin en mode pop de chambre

À la SAT pour se sen comme un Club K

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fait maintenant presque 10 ans que le Queer Songbook Orchestra est en che, offrant des performanc­es inédites tirées du répertoire musical LGBTQ+. r son premier spectacle à Fierté Montréal, l’ensemble de pop de chambre accompagné par nulle autre que Martha Wainright et Safia Nolin. Cette nière a bien voulu se livrer en vue du spectacle.

ment présentera­is-tu ton spectacle avec le Queer Songbook Orchestra?

A NOLIN : Le Queer Songbook Orchestra, c’est un orchestre qui se base sur des chansons ont été super importante­s pour la communauté queer. Moi, j’avais déjà fait un spectacle eux et je trouve ça vraiment nice ce qu’ils font. Ils réarrangen­t des chansons de manière taculaire, ils les remettent à leur sauce et ça transforme le meaning, ça fait remettre en tion plein d’affaires. C’est des belles personnes et je suis vraiment contente de faire ça. full nécessaire, ça met en lumière l’art queer et ce que ça représente pour les gens.

est ton souvenir de ta dernière collaborat­ion avec eux?

A NOLIN : J’avais chanté Lesbian Breakup Song en duo à la Sala Rossa. C’était fou. Cette rience m’a permis de rencontrer du monde vraiment nice, comme un gars qui s’appelle

Queer Pianist, et qui vient de Toronto [le pianiste Darren Creech, NDLR]. C’est un beau et. Je n’avais jamais entendu parler de ça. Depuis ce temps-là, j’essaie de les suivre le plus ible, parce que c’est magnifique.

ha Wainwright se joint cette fois à vous. Ce n’est pas la première fois que tu joues avec non?

A NOLIN : La première fois que j’ai rencontré Martha, c’était à Tout le monde en parle et s ça on s’est recroisées plein de fois. Je suis allée jouer à sa salle, on a joué en double eau à la Noce… C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, je l’aime vraiment beaucoup. une personne qui est vraiment talentueus­e, vraiment généreuse, très authentiqu­e, qui crisse vraiment beaucoup de tout ce qui est dans le paraitre. Elle est elle-même et c’est r inspirant. J’adore faire des trucs avec elle, donc je suis super excitée de faire ce

w-là avec elle aussi.

s désormais une icône LGBTQ+ contempora­ine au Québec. Toi, en avais-tu des icônes, randissant?

A NOLIN : Pas vraiment. Il y avait Pierre Lapointe et Ariane Moffatt qui ont fait de quoi dans ma génération. Après ça, moi c’était plus dans les séries où il y avait des pers queers qui étaient normalisés, comme Grey’s Anatomy, Glee… Ça, ça m’a vraiment aid mon adolescenc­e. Ça, Internet et la culture pop.

Penses-tu que les artistes LGBTQ+ ont un traitement différenci­é?

SAFIA NOLIN : Bonne question. Dans la vie en général c'est sûr que oui. En France, énorm Au Québec, c'est dur à dire. T’sais, la fable de la grenouille dans l’eau bouillante? Ça penser à ça. Je pense qu’on ne sait pas ce que les gens pensent. On ne sait pas si les g du tokénisme, s’ils ne font pas du tokénisme et qu’ils font l’inverse. C’est dur à dire. J’ que c’est sûr que oui. On va se dire la vérité : la communauté queer n’est pas traité que les gens qui ne sont pas queers, et ce, partout, dans toutes les sphères de la vie.

Les médias et tabloïds partagent parfois ta vie personnell­e et l’état de tes relation Trouves-tu que les gens sont intrusifs?

SAFIA NOLIN : Je ne trouve pas que les gens sont intrusifs, c’est juste que je pense que n’ qui de n’importe quelle communauté qui est ostracisée a un sentiment de culpabili responsabi­lité. Moi et [la chanteuse française] Pomme on est allées à l’ADISQ ense 2017. C’était super important pour moi. Ça valait toute la peine de représente­r un coup dans les médias. Un couple queer différent aussi, parce qu’on ne se ressemble pas du ne vient pas du tout du même background. C’est important pour moi la représenta­tivit des fois à perdre un peu de ma vie privée.

Quelques mots pour conclure l’entrevue?

SAFIA NOLIN : La communauté queer et le mot « queer », ça a changé ma vie. Je n’a senti que je faisais partie de quelque chose, et c’est une communauté qui est super im pour moi. J’espère qu’on va la protéger et que les gens vont aller voir les shows à la s’intéresser à l’art et la culture queer dans le monde, parce que c’est vraiment puissa ça, sans oublier le côté intersecti­onnel de tout ça. ✖

PHILIPPE GRANGER pg.philippegr­anger@gmail.com

INFOS | Safia sera à la soirée de Queer Songbook Orchestra le mercredi 9 aout 2023, à 21 h, sur la scène Loto-Québec de l’Esplanade du Parc olympique. http://www.fiertemont­real.com

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août prochain, les noctambule­s ont rendez-vous sur le boulevard Saintrent, parce que les festivités les plus hots de Fierté Montréal se tiendront SAT ! À l’occasion du plus grand festival LGBTQ+ de la francophon­ie, uipe derrière les populaires événements queers Unikorn a concocté une ée grandiose lors de laquelle elle vous promet l’ultime expérience Club 360 à la Satosphère. Mettant en vedette les légendes internatio­nales de perpop DJ Sonikku (Londres) et That Kid (Denver), UniKorn édition Fierté ntréal promet d’être l’un des événements les plus euphorique­s et uniques l’été. À L’approche de la soirée, j’ai discuté avec sa coproductr­ice Sisi erstar (@Sisisupers­tar_), qui a accepté de nous faire part de quelques rets !

oncept des événements Unikorn propose une soirée dansante (et enlevante !) plusieurs performanc­es de style cabaret. On y assiste à des numéros de haute voltige entés par des drag queens, des drag kings, des danseuses et danseurs, des go-go boys, groupes de musique, etc. Dans les mots de Sisi Superstar : « Il n’y a pas de style prérequis r performer à Unikorn ! Nos artistes amènent des performanc­es de qualité, avec une ur et une couleur différente. Les drags font toujours partie de nos spectacles, mais on eaucoup plus loin que ça. C’est ça l’essence de Unikorn ! »

ginée en 2018 par Awwful (@awwful), Mirage (@realmsofmi­rage), Sam Blake amblakesam) et Sisi Superstar, la série Unikorn a offert au public une vingtaine de tacles en cinq ans, à raison d’environ deux événements par mois. La force de Unikorn de dans la quantité, la qualité et la diversité des artistes présenté.e.s lors de chaque ée. Tenus habituelle­ment à la Sala Rossa, les événements ont été organisés à quelques ises en collaborat­ion avec divers festivals montréalai­s, dont MURAL. Selon Sisi Superstar, ncept est né en réponse à un besoin de donner une offre de spectacles plus riche à la munauté et d’offrir aux artistes queers et diversifié­s une scène où exercer leur talent et créativité : « Quand j’ai commencé à faire de la drag, il n’y avait pas beaucoup de lieux mettaient de l’avant la scène queer alternativ­e. Il y avait plusieurs artistes de haut niveau n’avaient malheureus­ement nulle part où performer. Awwful, Mirage, Sam et moi ions donc amener quelque chose de différent à la communauté. »

r la drag, qu’on pourra voir performer lors de UniKorn édition Fierté Montréal, le fait de enter un spectacle en collaborat­ion avec Fierté Montréal revêt une importance toute particuliè­re pour ses fondateurs, une sorte de consécrati­on de la scène queer qu temps considérée comme undergroun­d : « C’est très significat­if d’avoir une place Fierté Montréal parce qu’on représente une grande partie de la communauté. Il d’une cinquantai­ne d’artistes talentueux qui ne performent pas dans le Village, tournant les projecteur­s sur eux, on a l’impression d’apporter quelque chose de d au public. En cinq ans, nous avons booké plus d’une centaine d’artistes, alors extrêmemen­t fiers de se faire reconnaitr­e et inviter par le plus grand festival d la communauté ! »

L’édition du 5 août prochain sera donc une première pour Unikorn à la SAT et une p dans le cadre de Fierté Montréal. La soirée spéciale proposera en partie un rave, un musical et un spectacle de drags centré autour de la culture Club Kid. Les organ feront défiler devant le public une brochette de vedettes internatio­nales, d’artistes locaux et de talents émergents. Divisée en deux blocs, la soirée comptera au total quatre drags et une performanc­e musicale en direct, le tout sous les projecti envoutante­s de la Satosphère. Côté musical, les participan­t.e.s peuvent s’attend savant mélange d’électro, d’hyperpop et de techno : « La soirée n’est pas concentré genre musical précis, nous présentons des DJ qui ont tous leur propre saveur et leu énergie ! Cela crée un bon crescendo et donne envie au public de rester toute la nu que la musique est différente et évolutive », confie Sisi Superstar.

Le grand bal queer mettant à l’honneur la culture des Club Kids promet donc d’êtr éclaté et divertissa­nt ! Mais il reste une question primordial­e : ON PORTE QUOI?!? question existentie­lle, Sisi Superstar invite les gens à laisser aller leur imaginatio rappelle que les événements Unikorn sont des soirées inclusives et respectueu­s toustes, peu importe son look : « Nous encourageo­ns les gens à expériment­er avec l et à vivre leur fantaisie ! La clientèle est très diversifié­e, certaines personnes s’hab façon très simple, d’autres choisissen­t d’arborer des tenues très élaborées. Vous pousser votre style et créer un espace d’expériment­ation, mais ne vous sentez pas ob TOUS SONT LES BIENVENUS ! »

Le message est on ne peut plus clair : pour toustes les Clubs Kids de Montréal qui ch un pèlerinage le 5 août prochain : c’est à la SAT que ça se passe pour UniKorn éditio Montréal ! ✖

INFOS | our se procurer des billets, on peut suivre le compte Instagram de Unikorn (@Unikornpar­ties) et visiter le site Web de la SAT : http://www.sat.qc.ca.

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