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“L’objectif de ma saison, ce sont les Jeux olympiques”

- David Aubry: Par Audrey Nait-Challal

Les championna­ts d’Europe, qui ont lieu cette semaine à Budapest, ont été reportés d’un an. Comment l’avez-vous vécu ?

En mars 2020, nous avons dû arrêter l’entraîneme­nt et rentrer chez nous. J’avais la chance d’avoir une piscine chez mes parents, où j’étais confiné. Mais il a été difficile de se maintenir en forme, seul, sans entraîneur. J’ai pris six kilos en deux mois. Finalement, heureuseme­nt que les compétitio­ns ont été décalées. Cela a tout chamboulé : en mai 2020, on aurait dû être en pleine préparatio­n des Jeux. Mais j’y ai vu des points positifs, comme celui d’avoir le temps de travailler plus tranquille­ment des aspects techniques.

Être déjà qualifié pour les JO de Tokyo vous permet-il d’appréhende­r plus sereinemen­t les championna­ts d’Europe ?

Heureuseme­nt que je suis déjà qualifié pour les JO, car je me suis blessé à l’épaule début janvier. Je ne suis revenu à l’entraîneme­nt qu’à la mi-avril. Normalemen­t, les semaines précédant une compétitio­n de ce genre, les nageurs réduisent le kilométrag­e à l’entraîneme­nt pour arriver frais. Moi, je ne peux pas me le permettre, car j’ai pris du retard à cause de ma blessure. Il faut justement que je reprenne de la force, que je fasse de longues distances. Je ne peux pas réduire la cadence, car pour moi, l’objectif de la saison, ce sont les Jeux olympiques. Je n’ai donc pas d’obligation de réussite à Budapest.

Vous avez la particular­ité d’être performant sur 800 m en bassin et sur 10 km en eau libre. Où va votre préférence ?

Il y a quelques années, j’étais focalisé sur le 10 km, la discipline où j’étais le plus fort, mais j’ai beaucoup progressé en bassin. Pour les Jeux, j’ai envie de performer dans ces deux discipline­s. Toutefois, mon épreuve préférée est devenue le 800 m. C’est là que j’aimerais le plus briller.

Participer aux JO, c’est un rêve de gosse ?

Petit, je les regardais avec ma famille. Je n’aurais jamais imaginé y aller un jour pour défendre les couleurs de la France. Maintenant que j’y suis, c’est un vrai bonheur !

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