“Les mangas, ce n’est pas juste de la bagarre : il y a des concepts derrière”
Quelle est l’idée de ce livre, Manga Story ?
Le Chef Otaku : J’ai essayé d’analyser d’un point de vue littéraire et scénaristique le genre de mangas le plus populaire, les shônen nekketsu [ndlr : dans lesquels des héros défendent des valeurs par le combat ou la compétition]. J’avais envie de montrer que ce n’est pas juste de la bagarre, mais que derrière il y a une vraie « grammaire », avec des concepts et des thématiques récurrentes. Dans ce livre, je fais un peu le même travail que sur ma chaîne YouTube, mais sans les blagues.
Quand votre passion pour le manga est-elle née ?
Petit, quand j’ai découvert Dragon Ball. L’univers du manga m’a tout de suite parlé. J’ai aimé sa fantaisie. Tout est permis dans le manga, on peut aborder tous les sujets. C’est un format très libre, expressif et dynamique. J’aime aussi son aspect feuilletonnant et divertissant. Quand j’étais enfant, j’habitais au-dessus de la bibliothèque municipale, ce qui me permettait d’emprunter beaucoup de mangas. En plus de les lire, comme j’étais passionné de dessin, je reproduisais les planches.
Quels sont vos mangas cultes ?
Mon préféré reste Dragon Ball. J’adore aussi Berserk, plus adulte. Et Naruto compléterait mon top 3. One Piece est bien sûr incontournable. Tous ont beaucoup apporté aux shônen nekketsu. Même s’ils n’ont pas inventé les archétypes et les concepts qu’ils utilisent, ils les ont mis en lumière et ont été sources d’inspiration. Ils sont au manga ce que la saga Star Wars est au cinéma à grand spectacle : des oeuvres marquantes à l’impact culturel énorme.
Quand et pourquoi avez-vous créé votre chaîne
YouTube ?
C’était en 2013, j’étais étudiant en développement Web. On a lancé cette chaîne avec mon frère car on habitait à la campagne et on s’ennuyait ! Le manga était le domaine que je maîtrisais le mieux, donc pourquoi pas ? À l’époque, il n’existait pas, à ma connaissance, de chaîne YouTube consacrée au sujet. Ça a marché, on en a fait notre métier.
BIENTÔT EN INTERVIEW Coline Devillard, médaillée de bronze aux Championnats du monde de gymnastique