“J’ai puisé dans différents genres de la littérature anglaise du XIXe siècle”

De quoi est-il question dans La Saison des disparus ? Matthieu Sylvander : L’histoire du roman se passe à la fin du XIXe siècle à Londres. Cinq jeunes héros vont vivre ensemble la « social season », cette période des bals et des présentations chez les aristocrates. Ils vont également être mêlés à une enquête sur la disparition d’enfants dans toute l’Europe. Cette vague de disparitions arrive en Angleterre.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ces cinq personnages ?

Eliza et Eleanor sont deux soeurs de 15 ans et demi et 17 ans. Elles se ressemblent physiquement, mais n’ont pas du tout le même tempérament. Eleanor est intéressée par le romantisme, les bals… Eliza est avide de liberté, d’indépendance et de découvertes. Victor est un apprenti journaliste français qui connaît Londres comme sa poche. Il y a aussi Milord, fils d’un richissime industriel, et Ben, son ami d’enfance. J’avais prévu que ces cinq personnages aient à peu près la même importance, mais au fil de l’écriture Eliza s’est imposée comme l’héroïne. Elle a réussi à tirer son épingle du jeu ! Je pense qu’elle m’a été inspirée par ma fille aînée, Élise, vive, curieuse, indépendante, avec un esprit scientifique.

Votre roman mélange les genres : romantisme, policier, social…

J’ai beaucoup d’affection pour les romans anglais du XIXe siècle. J’ai donc puisé dans différents genres de cette littérature : le romantisme à la Jane Austen (Raison et sentiments, Orgueil et préjugés…), le gothique, avec le personnage du comte et son côté vampire, le roman social à la Charles Dickens (Oliver Twist, David Copperfield…) et l’enquête policière.

Le tout empreint d’une dose d’humour…

J’aime raconter les histoires de cette manière. J’ai besoin de détendre l’atmosphère, d’apporter de la légèreté. L’humour est très présent dans la littérature anglaise. Jane Austen tout comme Charles Dickens introduisent toujours de petites touches de second degré. Dans leurs scènes de description, longues et précises, ces touches humoristiques sont toujours présentes. Grâce à cela, on n’a pas envie de sauter des pages !

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