“Pour écrire la série, je me suis inspirée de ma propre famille”
Dans Bouchon, vous incarnez une jeune comédienne. Est-ce vous ? Éléonore Costes : Absolument! C’est une version de moi datant de huit ans, avec un peu de la personne que je suis aujourd’hui. Cela reste un personnage fantasmé, mais très proche de moi. Je fais ce métier uniquement pour me dévoiler. Quand je joue la comédie, je ne cache rien. C’est d’ailleurs la seule situation dans laquelle je ne cache rien.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes voulant faire de la comédie? De ne surtout pas faire ce métier! (Rires.) Non, je leur conseillerais de ne pas faire que ça. C’est très difficile de réussir dans ce domaine et de gagner sa vie en étant comédien. C’est compliqué émotionnellement, aussi. Dans mon cas, l’écriture m’a sauvée. Cela m’a permis d’être actrice, car on est davantage acteur en écrivant un scénario qu’en jouant.
La famille est un sujet très présent dans Bouchon. Peut-on dire que c’est un sujet n’ayant pas de limites et parlant à tout le monde ?
La famille, c’est génial. Ça parle de tout: de haine, d’amour… C’est le coeur de la vie. Je me suis inspirée de ma propre famille pour écrire cette série. D’ailleurs, ma propre soeur, Raphaëlle, joue le rôle de ma soeur dans Bouchon. Je ne pouvais pas imaginer quelqu’un d’autre à cette place, pour moi c’était une évidence de l’inclure. Elle participe à beaucoup de mes projets.
Vous êtes la créatrice et la coréalisatrice de la série, en plus d’y jouer le rôle principal. Est-ce difficile de porter toutes ces casquettes ?
Sur le plateau, j’étais uniquement comédienne. Je travaillais en amont sur la réalisation et l’écriture. Et j’ai entièrement délégué la réalisation des scènes dans lesquelles je jouais. Je faisais une chose à la fois. Le gros inconvénient de gérer autant de choses, c’est la charge mentale. Pour me détendre, je faisais beaucoup de méditation: 20 minutes par jour, seule dans une pièce, en silence, pour respirer. Le fait de m’isoler m’a beaucoup aidée. Mais il y a aussi des avantages quand on crée une série, puisqu’on la réalise et que l’on joue dedans: tout va exactement dans le sens que l’on veut, le résultat ressemble à ce que l’on a imaginé.
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