L’actualité

DES « ANGES » DANS NOS CAMPAGNES

- Par Michel Van de Walle

Beaucoup d’entreprene­urs, après avoir vendu leur société, se retrouvent riches mais coupés de leur réseau, dit- il. Anges Québec leur permet de créer des liens avec d’autres gens d’affaires et d’utiliser leurs connaissan­ces pour aider les plus jeunes.

Pour obtenir du financemen­t, les entreprene­urs doivent soumettre un projet. Le regroupeme­nt en invite quatre à faire de courtes présentati­ons à l’une de ses réunions mensuelles. Si des chérubins s’entichent d’une idée, un groupe est formé et les promoteurs sont convoqués à des rencontres plus en profondeur.

L’investisse­ment moyen dans un concept est de 400 000 dollars. Le groupe compte huit investisse­urs providenti­els : l’un d’eux ira siéger au conseil d’administra­tion de la société et prodiguera ses recommanda­tions.

Est-ce un succès assuré ? Non ! Une étude américaine a montré que le rendement annuel moyen des investisse­ments des « anges » variait de 22 % à 27 %, mais aussi que un sur trois perdait sa mise. Chez Anges Québec, Modasuite, un site de vente de chemises pour hommes, a fermé après deux ans. Et les bonnes fées ont perdu leur investisse­ment.

Cadens Imaging ne prend pas ce chemin : la société vient de recueillir 2,7 millions de dollars auprès de six « anges » et de quelques fonds québécois de capital de risque pour commercial­iser Cadens Colon, logiciel qui facilite le dépistage du cancer colorectal en générant par ordinateur des images en trois dimensions d’une coloscopie. Le président de Cadens Imaging, Jean-Pierre Robert, 59 ans, est lui-même un « ange » qui s’est impliqué dans cette entreprise en 2010 pour aider à monter le plan d’affaires. Selon lui, les investisse­urs providenti­els comblent un vide depuis que les fonds comme celui de la FTQ ont cessé de proposer du capital d’amorçage, étape préliminai­re au démarrage. De plus, leur présence rassure les institutio­ns financière­s lorsque vient le temps de réunir des capitaux additionne­ls. « Avant tout, il faut des « anges ». Et une fois qu’on les a, on va chercher les autres investisse­urs. »

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