EMBELLIE AU NORD
Longtemps inabordables, les Laurentides affichent maintenant des prix fort compétitifs. Et le nouveau pont de l’autoroute 25 donne un coup de pouce au développement dans Lanaudière.
Longtemps inabordables, les Laurentides affichent maintenant des prix fort compétitifs. Et le nouveau pont de l’autoroute 25 donne un coup de pouce au développement dans Lanaudière.
Devenu hors de portée au plus fort de la fièvre immobilière, le petit coin de paradis à la campagne redevient peu à peu accessible, mais les bords de l’eau sont encore rares !
« Le marché le plus favorable aux acheteurs et où il y a le plus de choix en ce moment est du côté des Laurentides », note Paul Cardinal, directeur de l’analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec.
En 2013, le prix médian des propriétés dans cette région a diminué. Même dans les secteurs très convoités de MontTremblant (– 7 %), Sainte-Adèle (– 2 %) et Saint-Sauveur (– 6 %), les maisons sont maintenant plus abordables.
La région de Lanaudière, qui se développe elle aussi, notamment grâce à l’ouverture du
pont de l’autoroute 25, présente de belles aubaines et occasions d’investissement. On peut y trouver des résidences au bord de l’eau à des prix variant de 125 000 à 500 000 dollars, selon le dernier rapport sur les propriétés récréatives du courtier immobilier Royal LePage.
« On voit un bon nombre d’acheteurs qui, à quelques années de la retraite, cherchent une propriété avec l’objectif d’y habiter à longueur d’année à court terme », dit Martin Provencher, conférencier, auteur et promoteur immobilier.
Martin Provencher investit dans ce marché depuis 2007. Il a acheté des terrains en bordure de l’eau dans le nord de Lanaudière pour y construire des chalets de luxe.
Selon lui, la valeur des résidences en bordure des plans d’eau continuera d’augmenter en raison de la rareté des terrains. « On ne peut pas créer des lacs et des rivières, et les réglementations prennent de plus en plus en considération la protection des cours d’eau. Il faut donc des terrains de plus en plus grands, afin de protéger les bandes riveraines », dit-il.
D’ailleurs, il suggère aux acheteurs de se renseigner sur les règles en vigueur dans la zone convoitée et même de vérifier les origines du plan d’eau ! Cer- tains promoteurs peu scrupuleux peuvent, en effet, profiter du moindre « trou » d’eau pour y construire des chalets.
« Parfois, ils profitent des digues construites par les castors pour ajouter des terrains supplémentaires autour d’un faux lac. Si, un beau matin, un voisin décide de se débarrasser des castors, il n’y a plus de lac ! »
Ainsi, pour ne pas vous retrouver à savourer votre café du matin au bord d’un marais, Martin Provencher conseille de vous assurer auprès de la municipalité que le plan d’eau est enregistré et qu’il y a bien un numéro de cadastre et de lot associé au terrain.