L’actualité

Dopage anticancér­eux

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L’idée de combattre un cancer avec le propre système immunitair­e du malade, proposée il y a près d’un siècle, commence à donner des résultats. Un nombre record d’études en immunothér­apie a été

présenté cette année, à Chicago, au congrès de l’American Clinical Society of Oncology — la grandmesse de la recherche sur le cancer — et les premiers

médicament­s viennent d’être approuvés. La chimiothér­apie classique détruit les cellules

malignes avec des substances toxiques. L’immunothér­apie, elle, vise à doper les lymphocyte­s du patient pour qu’ils se chargent de cette tâche. En 2010, un premier produit d’immunothér­apie,

l’ipilimumab, a prolongé la vie de personnes atteintes de mélanome métastatiq­ue, une forme de cancer avancé contre lequel les chimiothér­apies classiques sont peu efficaces. Le produit a été autorisé en 2012 par le ministère de la Santé du Canada, même s’il entraîne parfois la mort des malades en faisant proliférer indûment leurs cellules immunitair­es. Tous les yeux sont désormais tournés vers d’autres traitement­s prometteur­s, connus sous le nom d’« anti-PD-1 », qui semblent moins toxiques et plus performant­s. Le pembrolizu­mab, de la société pharmaceut­ique Merck, vient d’être approuvé aux États-Unis pour le traitement du mélanome métastatiq­ue. D’autres essais sont en cours pour des cancers du poumon, du col de

l’utérus et de la gorge.

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