L’actualité

RS DE LA DROITE

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bres travaillen­t d’ailleurs dans des groupes de recherche — comme l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal (IEDM) — ainsi que dans des groupes de pression — la Fédération canadienne des contribuab­les, par exemple. D’autres sont actifs en politique. Leur ambition : influencer l’opinion des Canadiens.

Parmi les membres de Civitas ont figuré au fil du temps des noms connus, comme le premier ministre Stephen Harper, son ancien chef de cabinet Tom Flanagan, le ministre Chris Alexander (Citoyennet­é et Immigratio­n), Michel KellyGagno­n (directeur de l’IEDM), Joanne Marcotte et Ian Sénéchal (à l’origine du mouvement de droite Réseau Liberté-Québec), Preston Manning (fondateur du Parti réformiste) et Danielle Smith (exchef du parti Wildrose, en Alberta).

Les membres se réunissent une fois l’an. La prochaine rencontre se déroulera tout près de la circonscri­ption de l’influent ministre de la Défense, Jason Kenney, un des membres initiaux du groupe. « C’est une occasion d’avoir un peu de fun du côté intellectu­el », dit-il en entrevue. Il y retrouvera ses « compagnons de route », avec qui il aime prendre du recul pour réfléchir. Un peu comme dans différents congrès profession­nels, la fin de semaine comprendra des conférence­s, l’assemblée générale de l’organisati­on et une rencontre des administra­teurs.

Les règles du groupe, strictes, veulent par exemple que ceux qui exercent des fonctions dans une formation politique soient exclus de la direction. Ainsi, Stephen Harper a dû démissionn­er de son poste d’administra­teur lorsqu’il est devenu chef de l’Alliance canadienne, en 2002. Même chose pour Jason Kenney.

Pour faire partie de Civitas, il faut y être invité, et la candidatur­e doit être approuvée par la quinzaine d’administra­teurs. Les séances de brassage d’idées et de réseautage sont interdites au public et aux médias. La discrétion est requise quant à l’identité des participan­ts. L’actualité est tout de même parvenu à obtenir une liste de membres, dont certains ont accepté de parler de l’organisati­on.

L’idée de fonder un club privé pour intellectu­els conservate­urs est venue à William Gairdner, aujourd’hui âgé de 74 ans, après qu’il eut assisté, en 1996, à la première tentative ratée d’unifier la droite canadienne — le Parti progressis­te-conservate­ur et

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