Ce que l’année électorale réserve au président, en trois questions
Le leadership de Trump peut-il être contesté au sein du Parti républicain ?
En théorie, oui : des candidats peuvent essayer de déloger un président sortant et de prendre sa place comme candidat officiel du parti. C’est arrivé notamment à Jimmy Carter en 1980 et à George H.W. Bush en 1992. Tous deux remportèrent ces primaires, mais ils en sortirent affaiblis à l’approche de l’élection générale — ce sont d’ailleurs les deux derniers présidents à n’avoir pas été élus pour un second mandat. Une poignée de candidatures ont été lancées du côté républicain pour défier Trump cette année, mais elles sont plutôt mineures et, si primaires républicaines il y a dans certains États, elles ne risquent pas à ce stade-ci d’être particulièrement menaçantes.
Le processus de destitution peut-il changer les choses ?
En théorie encore, oui : le Parti républicain pourrait décider de larguer Trump s’il en vient à juger celui-ci comme un boulet trop lourd en raison des questions soulevées par toute la saga autour de cette mesure. Dans les faits, toutefois, éjecter un président sortant en pleine année électorale — surtout quelqu’un comme Trump, qui réagirait certainement avec force à ce type de rejet — comporterait des risques gigantesques pour le parti. Et malgré la montagne de controverses que le président a suscitées depuis le début de son mandat, l’électorat républicain reste très majoritairement rangé derrière lui, son taux d’approbation du président oscillant entre 75 % et 90 %.
En quoi la campagne Trump de 2020 différera-t-elle de celle de 2016 ?
Elle sera mieux financée et, surtout, plus structurée. Pouvant cette fois s’appuyer sur la « machine » républicaine (sans compter le pouvoir de la présidence), Trump dirigera une équipe de campagne assurément plus professionnelle que la brochette d’amateurs qui l’avaient accompagné lors de sa campagne initiale. Cela dit, le candidat, lui, demeure le même...