Les brèves
L’image est saisissante : le pape Jean-Paul II brandissant une météorite au-dessus de sa tête, au milieu d’une mare rouge. La sculpture est signée par Jerzy Kalina, artiste polonais connu pour ses vues conservatrices. Il réplique ainsi à l’oeuvre de Maurizio Cattelan, créée en 1999, qui montrait le pape écrasé par une météorite. Cette sculpture controversée arrive à un moment où des tensions sociales en Pologne se répercutent sur les musées du pays. Alors que les manifestations pro-vie et anti-LGBTQ se multiplient, le milieu de l’art accuse le gouvernement ultraconservateur de nommer des personnes à son image à la tête des institutions artistiques polonaises. (Claudine St-Germain)
On ne sait pas encore si le coronavirus, comme la grippe, apprécie l’air froid et sec.
Mais si c’est le cas, cela pourrait changer sa capacité à résister à l’air libre. Pourrait-il devenir plus contagieux, même à distance ? Nous faisons le point avec Caroline Duchaine, professeure de microbiologie à l’Université Laval et spécialiste des bioaérosols.
Que sait-on présentement de la propagation du coronavirus dans l’air ?
Il est clair que le virus est principalement transmis par les grosses gouttelettes de mucus qu’on émet en toussant ou même en parlant, et qui retombent rapidement sur le sol ou les objets environnants — d’où le besoin de distanciation et de lavage des mains. Les bioaérosols (de fines particules qui sont émises par des gens infectés et qui peuvent rester en suspension dans l’air) jouent un rôle très secondaire : on sait qu’ils peuvent voyager sur de longues distances, mais on n’a aucune preuve qu’une contagion à distance soit déjà survenue. L’air froid et sec ne change pas la possibilité déjà élevée de transmission par les grosses gouttelettes. Mais il pourrait accroître le risque posé par les aérosols.
Est-ce que le virus pourrait alors devenir plus contagieux à l’extérieur ?
Dehors, les risques de contagion sont infimes si vous respectez la distanciation, car la circulation de l’air disperse rapidement toutes les particules. Même si le coronavirus apprécie l’air sec, il y a peu de probabilités que cela augmente notablement le risque.
Comment peut-on se protéger quand on est à l’intérieur ?
Il faut garder la distanciation pour éviter les grosses gouttelettes, mais aussi favoriser la dispersion de l’air dans un grand volume afin de diminuer les risques d’inhaler beaucoup d’aérosols infectieux. Si vous avez des invités, ouvrir une fenêtre dans une autre pièce, faire fonctionner le ventilateur de salle de bain ou une hotte qui rejette l’air dehors peut aider. Dans les écoles et les bureaux, il faut laisser les portes intérieures ouvertes et aérer souvent. Ce n’est pas le temps d’essayer d’économiser l’énergie ! (Valérie Borde)