La plus grande maison close du monde tire le rideau
« C’EST TELLEMENT RARE QU’UNE FEMME SURPASSE LES PERFORMANCES MASCULINES DANS SON SPORT. C’EST SI DIFFICILE ET ÇA N’ARRIVE PRESQUE JAMAIS. JE PENSE QU’ON DEVRAIT TOUTES S’EN RÉJOUIR ET PRENDRE CONSCIENCE QUE C’EST POSSIBLE D’Y PARVENIR. » La surfeuse brésilienne Maya Gabeira, qui a remporté le prix de la plus grosse vague affrontée par une femme en 2020 : 22,4 m. C’est plus que le gagnant de la catégorie masculine (21,3 m).
Les temps sont durs pour les travailleuses du sexe et le Pascha, à Cologne, en Allemagne, n’échappe pas à la règle. La plus grande maison close de la planète a en effet été contrainte de mettre la clé sous la porte à cause des mesures sanitaires liées à la COVID-19, incompatibles avec les services proposés par l’enseigne.
Fermé depuis des mois en raison de la pandémie, le Pascha n’était pas près de rouvrir ses portes alors que la situation épidémiologique en Allemagne se dégrade. L’institution fondée en 1972 et fréquentée quotidiennement par plus d’un millier de clients connaissait de graves difficultés financières après des mois de perte sèche.
L’annonce de sa fermeture est un coup dur pour les 120 prostituées hébergées par l’établissement, qui employait par ailleurs une soixantaine de salariés dans son restaurant, ses cafés ainsi que ses salons de massage et d’esthétique.
En Allemagne, les 3 500 maisons closes légales sont dans le collimateur des épidémiologistes du pays. Difficile en effet de garder la distance réglementaire et, si le bordel devient un foyer d’infection, de retrouver la trace de clients soucieux de préserver leur anonymat. (Mathieu Carbasse)