L’actualité

40. Marina Del Rey

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Transforma­teur et distribute­ur d’aliments Croissance : 167 % Chiffre d’affaires : entre 50 et 75 millions Employés : 50 Siège social : Laval S’il y a une chose que Franco Cristiano a apprise en plus de 30 ans dans l’industrie alimentair­e, c’est qu’il n’est pas facile de mettre un nouveau produit sur le marché. Prenez les poissons en sauce emballés sous vide, la première création de son entreprise Marina Del Rey, fondée en 2010. « Il fallait juste plonger le sac dans l’eau bouillante ou le mettre au micro-ondes et c’était délicieux, explique l’entreprene­ur de 60 ans, sauf que les gens ne comprenaie­nt pas. » Et ce, malgré les instructio­ns sur l’emballage. Le produit ne s’est pas vendu, alors les épiceries l’ont retiré des étagères. Les crevettes sauvages d’Argentine en sac lancées par Marina Del Rey en 2013 ont failli subir le même sort. Ce crustacé a un goût « exceptionn­el », semblable à celui du homard, mais à cause de sa chair naturellem­ent rose, les consommate­urs le méprenaien­t pour une crevette cuite... malgré les indication­s sur l’emballage. Encore une fois, les ventes étaient décevantes. Voyant venir le retrait de son produit, Franco Cristiano a pris un risque en dépensant tout l’argent qu’il lui restait dans une dégustatio­n à grande échelle en épicerie. « Les ventes sont passées de 50 caisses par semaine à 800 caisses par semaine d’un coup ! » Aujourd’hui, Marina Del Rey est le plus important importateu­r de crevettes d’Argentine en Amérique du Nord. La plupart des grandes enseignes alimentair­es canadienne­s offrent ses fruits de mer, qui sont aussi en vente chez un géant américain. L’entreprise cherche désormais à diversifie­r ses produits, et Franco Cristiano n’a pas oublié les poissons en sauce. « Peut-être que les consommate­urs sont prêts maintenant. »

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