Diversifier les sources de revenus
Se placer à l’abri des crises, cela implique également d’établir clairement son niveau de tolérance au risque et aux fluctuations des marchés, avant mais aussi pendant la retraite. « Notre client doit pouvoir dormir tranquille, dit David Paré. Si ses choix le réveillent la nuit, ça ne marchera pas. » Les bons planificateurs financiers soumettent donc chaque client à un long questionnaire pour connaître ses aspirations et déterminer son « profil d’investisseur ». « Il faut poser beaucoup de questions sur les besoins, les désirs, les souhaits, les rêves. C’est du surmesure. Il n’y a pas deux cas qui sont pareils », souligne Hélène Grandmaison, conseillère en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, qui voit aux affaires de Monique.
Une idée à laquelle adhère Sandrine, 58 ans, comptable agréée de Lévis, en semiretraite depuis 2019. Ayant planifié ses besoins jusqu’à 96 ans, elle préfère… ne pas suivre ses placements de trop près ! « Récemment, en faisant ma comptabilité, j’ai examiné mes relevés de placements pour constater l’ampleur de la débâcle de février 2020. J’étais bien contente de ne pas l’avoir vue au printemps. »
Également cliente de David Paré, Sandrine, qui elle aussi veut demeurer anonyme, a un profil de placement plutôt prudent, assez peu exposé aux marchés boursiers. Son conjoint et elle ont largement diversifié leur portefeuille au fil des ans du côté de l’immobilier avec quatre terres à bois, deux condos locatifs, un verger de sureaux de trois hectares et une érablière de 450 entailles. « Entre les sucres, le plantage, la récolte et le bûchage, on ne s’ennuie pas », ditelle.