Adapter son portefeuille à sa réalité
En matière de retraite autofinancée, les aspects fiscaux sont au moins aussi importants que les placements. « Deux personnes dont les finances sont identiques peuvent être dans des situations fiscales radicalement différentes. Et ça aura un effet sur leur revenu disponible », note Hélène Grandmaison.
Gaétan Veillette cite le cas de clients forcés de prendre leur retraite tôt à cause de la maladie (la leur ou celle du conjoint), d’une perte d’emploi ou d’un congédiement. Comme ce client de 58 ans atteint de la maladie de Parkinson, qui dispose d’un REER de 80 000 dollars et qui touche la rente d’invalidité de Retraite Québec. Le conseiller a utilisé les règles fiscales pour maximiser sa situation. «Nous avons estimé qu’il serait plus rentable de décaisser son REER avant l’âge légal de la retraite à un taux d’imposition minimal pour pouvoir ensuite réclamer le Supplément de revenu garanti pour le restant de ses jours. »
Tous les planificateurs financiers sont armés d’outils capables de manipuler des centaines de variables, comme l’état matrimonial, les règles fiscales et la situation d’un conjoint, en plus de tous les programmes existants. « C’est du cas par cas. Il n’y a pas deux clients dans la même situation », dit Louis-Bernard Dubé, de iA Groupe financier. Il conseille à tout le monde de faire le point tous les deux ou trois ans. « De nos jours, on est dans la retraite évolutive. »
Se placer à l’abri des crises, cela implique également d’établir clairement son niveau de tolérance au risque et aux fluctuations des marchés, avant mais aussi pendant la retraite.