L’actualité

Une simple récupérati­on commercial­e ?

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L’industrie américaine du divertisse­ment porte, depuis quelques années, un regard bienveilla­nt sur le mouvement révolution­naire de libération afro-américaine appelé Black Panther. D’abord, Beyoncé et ses danseurs ont revêtu l’uniforme de ce parti au Super Bowl de 2016. Puis, en 2018, est arrivé sur les écrans le film de superhéros Panthère noire, cinquième succès en importance de la franchise Marvel de Disney, avec ses 1,3 milliard de dollars au box-office. Et, plus récemment, deux longs métrages qui racontent des épisodes de la vie tumultueus­e de l’organisati­on ont été retenus pour des Oscars : Judas and the Black Messiah et Les sept de Chicago. Cette vision glamour du mouvement cache une réalité sombre, dit l’activiste Sekou Odinga, fondateur de la section du Bronx en 1968. Une douzaine de membres et de sympathisa­nts âgés du parti sont toujours en prison, et au moins huit y sont décédés au cours des deux dernières décennies. « Certains se font beaucoup d’argent sur le dos des Black Panthers, et les familles des militants disparus n’en voient pas la couleur », déplore-t-il. (J.G.)

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