TROIS USINES, TROIS FILIÈRES
L’usine de biométhanisation de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS) fait la digestion anaérobique des rebuts organiques domestiques. Depuis 2019, elle produit du biogaz (un mélange de méthane et de CO2) revendu à Greenfield Global comme source d’énergie. La prochaine phase, où l’usine recevra les ordures des résidants de Longueuil, permettra de produire du gaz naturel renouvelable pur à 100 % qui sera réinjecté dans le réseau gazier québécois.
Greenfield Global distille du maïs à l’aide d’enzymes et de levures. Il en sort de l’éthanol, qui sert d’additif au pétrole, et de la drêche, un résidu riche en protéines qui sert à nourrir le bétail. Son projet d’expansion, qui inclut une usine d’hydrogène en copropriété avec le groupe allemand Hy2gen, vise à produire des alcools, mais aussi de l’hydrogène pour l’industrie du camionnage et du gaz naturel renouvelable destiné au réseau gazier.
Enerkem, une entreprise fondée à Sherbrooke en 2000, produira des alcools (méthanol et éthanol) par un procédé de gazéification à partir d’un mélange de rejets de collectes sélectives et de rebuts de scieries (écorces et branchages). Cette usine sera couplée à l’usine d’électrolyse de l’eau construite par Hydro-Québec, dont Enerkem achètera toute la production d’hydrogène.