L’actualité

Viser le bien, plus nécessaire que jamais

- PAR OLIVIER SCHMOUKER

Les lauréats des Prix de l’impact social 2021 ont réussi à faire du bien autour d’eux, grâce à des initiative­s inspirante­s.

Faire le bien autour de soi. Pour les entreprise­s, c’est plus que jamais le temps, alors que le monde est plongé en pleine crise sanitaire, sociale et économique, de chercher à ce que leurs activités aient des retombées positives. Et pas seulement sur leurs affaires : sur leurs employés, leurs partenaire­s, leurs clients, voire l’ensemble de la collectivi­té. Cela porte d’ailleurs un nom : l’impact social.

Viser le bien, c’est ce dont témoignent les initiative­s menées l’an dernier par les lauréats des Prix de l’impact social, des entreprise­s et organismes sans but lucratif québécois qui ont intégré le concept d’impact social à leurs affaires. « Il s’agit de la première année où les candidatur­es sont aussi fortement teintées par l’actualité : santé mentale, insécurité alimentair­e, discrimina­tion envers les Autochtone­s… », souligne Christian Bélair, cofondateu­r et PDG de Credo, le cabinetcon­seil montréalai­s en stratégie d’impact social avec lequel L’actualité s’est associé pour l’attributio­n des prix.

Selon Monique Leroux, présidente du jury de la troisième édition des Prix de l’impact social et viceprésid­ente du conseil de Fiera Capital, avoir un impact social, c’est « viser une prospérité durable » lorsqu’on est une entreprise ou un organisme. « Ça consiste à moins mettre l’accent sur des objectifs à court terme (profits, croissance trimestrie­lle, etc.) et davantage sur des objectifs à long terme susceptibl­es de rendre la société meilleure », ajoute celle qui vient d’être nommée au comité directeur de l’Impact Taskforce du G7. Ce groupe de travail composé de dirigeants d’entreprise­s et de dirigeants d’organismes des secteurs public et social est chargé de proposer aux pays du G7 des innovation­s financière­s et économique­s à impact social.

Il peut s’agir de faire comme la jeune pousse Filo, qui aide les consommate­urs à diminuer leur empreinte écologique grâce à ses pastilles nettoyante­s à dissoudre. Ou comme Teljeunes, qui a multiplié les textos et les vidéos pour atteindre les jeunes en détresse psychologi­que.

En visant un impact social, les grandes entreprise­s, les PME ou les organismes ne freinent pas leur rentabilit­é. Au contraire, ils se placent en meilleure posture pour atteindre leurs objectifs financiers, comme l’atteste une récente analyse de la Banque de développem­ent du Canada (BDC). Ainsi, 20 % des sociétés canadienne­s considérée­s comme « vertes » (celles qui, par exemple, fabriquent des produits ayant des répercussi­ons « minimales » sur l’environnem­ent, ou qui font faire des vérificati­ons externes de leurs pratiques environnem­entales) ont vu l’an dernier leurs ventes croître plus vite que celles de leurs concurrent­s.

« Avoir un impact environnem­ental positif fait partie de la mission d’entreprise de la moitié des PME au Canada », note dans cette même analyse Pierre Cléroux, viceprésid­ent, recherche et économiste en chef de la BDC.

Espérons que le mouvement continuera de prendre de l’ampleur. On en a plus que jamais besoin.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada