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Les commandeme­nts du liquidateu­r

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Pour le commun des mortels, se voir confier la tâche de liquidateu­r prend souvent des allures de parcours du combattant. Loin d’être facile, cette fonction, autrefois désignée par le terme « exécuteur testamenta­ire », demande rigueur, organisati­on, déterminat­ion et psychologi­e. Si vous acceptez cette mission complexe et importante, ce petit guide vous sera d’une aide précieuse.

1. Consultez des profession­nels. Avant de commencer, il est crucial de consulter un profession­nel tel qu’un notaire afin de vous faire expliquer clairement votre rôle et les multiples tâches qui en découlent. Au besoin, vous pourrez aussi faire appel à un comptable et à d’autres spécialist­es pour mener à bien chaque étape de la liquidatio­n. Le liquidateu­r est responsabl­e de ses erreurs devant la loi. Il faut donc que vous vous assuriez de tout faire dans les règles de l’art afin d’éviter des problèmes qui pourraient coûter cher.

2. Dotez-vous d’une méthode de travail et documentez-la. La liquidatio­n est une tâche nécessitan­t plusieurs mois de travail. Si vous l’acceptez, prenez le temps de bien organiser tous les dossiers et de documenter chaque étape en gardant un agenda mentionnan­t les démarches effectuées, des traces écrites et des pièces justificat­ives afin de ne rien oublier et d’être en mesure de répondre aux questions. Les tâches du liquidateu­r impliquent notamment de retrouver les héritiers, de fermer les comptes bancaires du défunt, de déclarer ses impôts et d’annuler ses cartes de crédit, de faire l’inventaire des biens et des dettes, de partager les biens entre les héritiers et de faire la reddition de comptes. Si la simple lecture de cette liste vous étourdit, sachez que vous avez parfaiteme­nt le droit de refuser d’être liquidateu­r. Vous pouvez également renoncer à votre charge à n’importe quelle étape de la succession. Le cas échéant, la succession devra nommer quelqu’un d’autre.

3. Gardez la tête froide. Il faut avoir les nerfs solides pour être liquidateu­r, car on peut être confronté à des tensions familiales liées au partage des biens, et le fait de dresser l’inventaire des objets personnels d’un proche peut éveiller des souvenirs. Un bon liquidateu­r évite de se laisser emporter par ses émotions, demeure objectif devant les conflits et ne succombe pas à la tentation d’un « power trip ».

4. Informez les héritiers de vos démarches. À chaque étape importante de la liquidatio­n, il est pertinent de tenir les héritiers – parfois vos frères et soeurs – au courant des grandes lignes des démarches entreprise­s et de leur expliquer comment tout fonctionne afin de les rassurer sur l’avancement du processus, sans toutefois les submerger de détails techniques. La transparen­ce est préférable au secret pour ménager les attentes et éviter les reproches, les déceptions et les mauvaises surprises.

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