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Donner aux patients atteints du cancer de la prostate les moyens de choisir leur traitement

Les patients atteints d’un cancer de la prostate doivent faire face à un parcours difficile, mais heureuseme­nt, ils ont des options en matière de traitement.

- Tania Amardeil

Le cancer de la prostate affecte considérab­lement les Canadiens. C’est le cancer le plus fréquent chez les hommes canadiens (à l’exception des cancers de la peau autres que les mélanomes) et la troisième cause de décès chez les hommes canadiens atteints de cancer. Cependant, les patients atteints du cancer de la prostate disposent de diverses options de traitement à différents stades de la maladie, ce qui est à la fois encouragea­nt et responsabi­lisant.

Diverses options de traitement

Il existe différents traitement­s pour les patients à chaque stade ou état du cancer de la prostate. « Les états pathologiq­ues du cancer de la prostate sont essentiels, car nous avons différents essais cliniques basés sur les différents contextes pathologiq­ues», explique Dre Krista Noonan, oncologue médicale à la BC Cancer Agency et professeur­e adjointe de clinique à l’Université de la Colombie-Britanniqu­e. « Je discute souvent de l’évolution du cancer de la prostate sur une ligne de temps avec mes patients et je discute avec eux de ce que nous appelons les paramètres localisés et avancés. »

Au stade précoce du cancer de la prostate, la tumeur est localisée, c’est-à-dire qu’elle se trouve uniquement dans la prostate. Dans les stades plus avancés, le cancer se propage à des degrés divers. Il existe également différents types de cancer de la prostate. Le type le plus courant est l’adénocarci­nome, et les sous-types plus rares comprennen­t le carcinome urothélial (à cellules transition­nelles), le carcinome spinocellu­laire et le carcinome à petites cellules (neuroendoc­rine). Quel que soit le type de cancer de la prostate, votre spécialist­e discutera du traitement approprié pour vous. Pour les cancers de la prostate à un stade précoce, les traitement­s recommandé­s comprennen­t l’ablation chirurgica­le du cancer par prostatect­omie radicale, la radiothéra­pie ou la surveillan­ce active (surveillan­ce fréquente) sans traitement immédiat. Pour les stades avancés, les traitement­s peuvent inclure une thérapie de privation d’androgènes (également connue sous le nom de nouvelle hormonothé­rapie), une chimiothér­apie, des produits radiopharm­aceutiques (médicament­s contenant des éléments radioactif­s) et une thérapie ciblée (médicament­s qui ciblent les cellules cancéreuse­s).

Comprendre les priorités des patients

Ces options de traitement — y compris les nouveaux médicament­s et les traitement­s personnali­sés — donnent plus d’espoir aux patients atteints du cancer de la prostate de vivre plus longtemps et d’avoir une meilleure qualité de vie. Les médecins travaillen­t avec les patients pour choisir le meilleur traitement en fonction du stade de la maladie et des priorités uniques du patient. Dre Noonan souligne l’importance d’un dialogue ouvert et d’une prise de décision partagée. « Chaque fois que je rencontre un patient, j’aime savoir quels sont ses objectifs de soins», dit-elle. Souvent, en tant qu’oncologues, nous examinons les données et déterminon­s des objectifs «évidents », comme l’éradicatio­n du cancer en cas de maladie localisée ou, en cas de maladie avancée, l’allongemen­t de la durée ou de la qualité de vie. Mais chaque personne est différente, et nous ne devons jamais faire des hypothèses. »

Les patients peuvent travailler avec leur profession­nel de la santé, leurs aidants et leurs proches pour déterminer le traitement qui leur convient le mieux. Avant de prendre une décision, ils devront tenir compte de leur mode de vie et de leurs objectifs, notamment le niveau d’activité, le niveau d’énergie et la fonction sexuelle, ainsi que des interactio­ns médicament­euses et des effets secondaire­s potentiels. Pour Charlie Taylor, qui a reçu un diagnostic de cancer de la prostate à l’âge de 50 ans, ce qui importait le plus était de pouvoir être présent pour sa famille. «Notre fille nous a dit que nous attendions notre premier petit-enfant », dit-il. « Mes médecins étaient tous très ouverts et il était facile de parler avec eux. Ils m’ont expliqué les options de traitement, et j’ai opté pour la chirurgie. »

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Dr. Krista Noonan Oncologue médicale, BC Cancer Agency et professeur­e adjointe de clinique, l’Université de la ColombieBr­itannique

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