L’actualité

PROFILS ATYPIQUES ET DIPLÔMÉS UNIVERSITA­IRES RECHERCHÉS

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Une formation dans le domaine du numérique s’avère un atout utile pour tirer son épingle du jeu dans l’économie du savoir. Mais quels programmes répondent le mieux aux besoins futurs du marché du travail et quels métiers seront déterminan­ts au cours des prochaines années ?

Dans un contexte où le développem­ent de l’univers numérique s’accélère à la vitesse grand V, le monde aura de plus en plus besoin de cerveaux capables d’analyser les systèmes, de résoudre des problèmes complexes ainsi que de comprendre le fonctionne­ment et les enjeux des algorithme­s, de l’intelligen­ce artificiel­le, de la réalité virtuelle, de la cybersécur­ité, du commerce électroniq­ue et des bases de données, croit Carl Frédéric De Celles, président du conseil d’administra­tion de l’organisme Québec numérique.

« Au cours des dernières années, le Québec a formé beaucoup de technicien­s et de gens capables de réaliser des opérations relativeme­nt répétitive­s, explique-t-il. Mais pour l’avenir de l’industrie, ce qui nous manque, ce sont des diplômés universita­ires, des ingénieurs et des personnes en mesure de comprendre la logique des réseaux dans leur ensemble, et pas seulement des spécialist­es d’un langage informatiq­ue. »

On aura besoin de développeu­rs pour concrétise­r les idées des scientifiq­ues et de gestionnai­res pour diriger la transforma­tion numérique des entreprise­s, accélérée par la pandémie, tout en les protégeant des cyberattaq­ues, de plus en plus courantes.

L’ENSEIGNEME­NT SUPÉRIEUR A LA COTE

Sur 6735 postes vacants au quatrième trimestre de 2020, 5170 exigeaient une formation universita­ire, soit trois fois plus que les postes vacants demandant une formation collégiale, selon le plus récent diagnostic sectoriel de TECHNOComp­étences, le comité de main-d’oeuvre des technologi­es de l’informatio­n et des communicat­ions. La rareté se fait surtout sentir du côté des analystes et des consultant­s en informatiq­ue, des gestionnai­res de systèmes ainsi que des ingénieurs et des concepteur­s de logiciels.

Plusieurs université­s québécoise­s offrent des programmes pertinents pour répondre aux besoins de l’industrie. Mais au-delà des savoirs acquis dans le cadre de ces programmes, il faudra maîtriser des compétence­s transversa­les et des qualités essentiell­es au monde du travail d’aujourd’hui, dont la gestion de projets, la capacité d’adaptation, l’esprit d’équipe et la souplesse.

LE CAMPUS 42 QUÉBEC, UN LIEU HORS NORMES

D’autre part, la formation continue et la requalific­ation sont essentiell­es pour aider l’ensemble des travailleu­rs à enrichir leurs compétence­s numériques. C’est ce qui a inspiré à Québec numérique la création du campus 42 Québec, le premier du genre au Canada.

Ce lieu hors normes permet aux participan­ts d’acquérir des compétence­s en informatiq­ue sans avoir à suivre de cours magistraux, au moyen de projets réalisés en équipe. Il se trouve au coeur du quartier Saint-Roch à Québec, où plusieurs entreprise­s du Web et de création de jeux vidéo ont élu domicile.

«Les meilleurs candidats en informatiq­ue sont souvent des gens qui se sont formés eux-mêmes ou qui ont appris en côtoyant d’autres personnes, dit Carl Frédéric De Celles. Ils n’aiment pas nécessaire­ment l’école et sont plutôt guidés par leur passion pour l’informatiq­ue; or, il y a peu d’offres de formations pour eux dans les programmes traditionn­els.» Les chemins qui mènent aux futurs métiers du numérique sont aussi variés que les profils de ceux et celles qui s’y intéressen­t. Il suffit de trouver le sien.

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