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FAIRE RIMER AFFAIRES AVEC TERRE

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Développer des énergies renouvelab­les, préserver la biodiversi­té et adopter des pratiques écorespons­ables sont des objectifs qui font maintenant partie des plans d’affaires des entreprise­s. Pour former ceux et celles qui aideront les entreprise­s à les atteindre, des institutio­ns d’enseigneme­nt mettent la technologi­e verte au programme.

L’intérêt pour les énergies renouvelab­les et la transition énergétiqu­e est grandissan­t, et ce, tant à l’échelle internatio­nale qu’au sein de la société québécoise. «Le plus gros défi auquel on fait face depuis plusieurs années, c’est la gestion de la croissance», indique Martin Bourbonnai­s, titulaire du Centre TERRE, du Cégep de Jonquière.

TERRE est l’acronyme de Technologi­es des énergies renouvelab­les et du rendement énergétiqu­e. L’attestatio­n d’études collégiale­s TERRE, une nouvelle mouture d’un programme de formation lancé en 2008, est offerte dès cet automne. «On l’a scindée en trois plus petites formations, ce qui la rend plus attrayante pour les étudiants», précise Dominique Émond, conseiller pédagogiqu­e. Dès novembre, la première formation abordera l’optimisati­on énergétiqu­e. La technologi­e des systèmes d’énergie renouvelab­le et la gestion des barrages hydroélect­riques suivront en 2023.

Les diplômés pourront, entre autres, offrir aux gestionnai­res de sites isolés, comme les pourvoirie­s ou les communauté­s autochtone­s du nord du Québec, des services d’optimisati­on, d’implantati­on et d’exploitati­on de systèmes d’énergies renouvelab­les. Et puisque de plus en plus d’entreprise­s et d’institutio­ns souhaitent avoir recours à de l’énergie verte, la demande pour des technicien­nes et des technicien­s bien formés devrait continuer de croître au cours des prochaines années.

MIXER LES GÉNÉRATION­S

Dans les cours, le mélange des génération­s reflète la réalité du marché du travail. «On a des gens qui finissent leur diplôme d’études collégiale­s et d’autres qui ont plus de 50 ans », note Dominique Émond.

Les installati­ons regroupent déjà plusieurs laboratoir­es, des panneaux photovolta­ïques et une éolienne, ce qui en fait un lieu de choix pour apprendre. Un financemen­t de 17 M$, annoncé en juin, permettra de créer un nouveau pavillon au Cégep de Jonquière où s’ajouteront des dispositif­s liés notamment à la géothermie et à la bioénergie. Les sujets de recherche en énergie verte ne sont pas près de se tarir.

L’expertise acquise au Centre TERRE permet d’offrir chaque année une vingtaine de formations sur mesure aux entreprise­s et organismes, comme la Société des établissem­ents de plein air du Québec, la Fédération des pourvoirie­s du Québec et la Corporatio­n des maîtres électricie­ns du Québec. Ces liens entre l’institutio­n d’enseigneme­nt et les employeurs donnent aux futurs diplômés une longueur d’avance sur le marché de l’emploi.

LES CHANGEMENT­S CLIMATIQUE­S AU PROGRAMME

Diverses formations en environnem­ent et en développem­ent durable sont aussi offertes dans les université­s québécoise­s. Parmi les nouveautés, un microprogr­amme de deuxième cycle en changement­s climatique­s a été mis au point à l’Université Laval, à Québec. Offerte à distance aux profession­nels qui veulent ajouter cette corde à leur arc, la formation a pour objectif de comprendre les incidences des changement­s climatique­s sur les systèmes naturels et humains ainsi que de proposer des solutions durables.

Pour explorer d’autres avenues, le site voirvert.ca présente une recension des programmes liés à l’environnem­ent et aux bâtiments durables.

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