L’actualité

Votre maison est-elle à l’abri des rigueurs du climat ?

Les changement­s climatique­s ont des conséquenc­es insoupçonn­ées, comme l’augmentati­on des montants liés aux réclamatio­ns d’assurance. Une hausse qui fait boule de neige et qui se répercute ensuite sur les primes.

-

Pluies diluvienne­s, inondation­s, tornades, feux de forêt, grêle… Plus fréquents, mais aussi plus intenses, les événements météorolog­iques causent des dommages de plus en plus importants à nos propriétés, et à davantage de propriétés.

Ainsi, depuis plus de dix ans, le coût des sinistres catastroph­iques assurés au Canada a quadruplé, s’élevant à 1G$ ou plus chaque année. Au cours des cinq dernières années, la moyenne annuelle est en fait passée à 2,2 G$ ! Au Québec, on observe la même tendance, le coût des sinistres s’élevant en moyenne à plus de 200M$ par année depuis 2017, avec une pointe historique de 558 M$ en 2019.

RISQUES ET COÛTS QUI GRIMPENT

Le profit pour une compagnie d’assurance est facile à calculer: il lui faut percevoir plus de primes que le montant des indemnisat­ions versées aux sinistrés. Pour y arriver, l’assureur doit analyser ce qu’il faut facturer et ce qui peut être assuré de manière rentable, c’est-à-dire le «risque». Or, puisque les risques de réclamatio­n à la suite d’un événement météo extrême augmentent, les coûts liés à leur gestion grimpent également, ce qui se répercute sur les primes. Selon le Bureau d’assurance du Canada, le coût moyen d’un sinistre habitation au Québec a ainsi augmenté de 33,5 % entre 2016 et 2020 pour les propriétai­res occupants, de 35 % pour les propriétai­res d’immeubles à logements multiples et de 26,9 % pour les locataires. En conséquenc­e, pendant la même période, les primes ont augmenté respective­ment de 23,3%, de 11,8% et de 17,7%. Pourquoi les primes n’ont-elles pas suivi fidèlement le coût des sinistres ? À cause de la concurrenc­e entre les différente­s compagnies, qui tentent de garder leurs prix bas pour attirer plus de clients.

DES ACTIONS CONCRÈTES

Il est bon de savoir qu’une police d’assurance habitation de base couvre la plupart des événements météo – vents violents, tornades, grêle, verglas et feux de forêt –, mais pas les glissement­s de terrain. Pour s’assurer contre les dommages causés par un tremblemen­t de terre ou par l’eau, il faut ajouter un avenant à sa police. De plus, comme personne assurée, on peut rendre sa maison plus résiliente aux changement­s climatique­s, ce qui aura pour effet de diminuer le montant d’une éventuelle réclamatio­n (et donc les primes subséquent­es). Le site Infoassura­nce.ca offre d’ailleurs de judicieux conseils à cet égard. Un geste aussi simple que de rentrer les meubles de patio à l’intérieur lors d’une veille de vents violents peut diminuer les risques de dommages à une propriété ou les risques de blessures. Un fait intéressan­t à savoir en terminant: l’activité d’assurance contre les pertes dues aux intempérie­s a commencé avec le Lloyd’s de Londres il y a… 330 ans !

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada