L’actualité

Les conditions gagnantes de la croissance

Pas question de se laisser abattre par le climat d’affaires plus complexe. Malgré l’incertitud­e des marchés, la table est mise pour que les entreprise­s d’ici prospèrent. Voici trois clés pour libérer leur potentiel.

-

Pour Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), la situation incertaine ne devrait pas nous décourager. En fait, le Québec compte des entreprise­s de grande qualité qui ont des possibilit­és de croissance réelle. Innovation

« Historique­ment, les périodes de changement technologi­que engendrent des périodes de forte croissance de la productivi­té, lance Kim Thomassin. Et selon nous, avec l’ensemble des nouvelles technologi­es prometteus­es auxquelles les entreprise­s du Québec ont accès, des gains découlant d’une hausse de la productivi­té et de l’innovation sont à prévoir. » Des gains liés à la numérisati­on de l’économie, à la robotisati­on, à l’intelligen­ce artificiel­le et aux mégadonnée­s, ou big data, font déjà partie de notre quotidien.

« Il faut voir la technologi­e non pas comme un secteur, mais comme une manière de faire des affaires », dit Kim Thomassin. Même dans les domaines dits « traditionn­els », une transition technologi­que qui intègre les plus récents outils générera des retombées concrètes.

« Par exemple, les entreprise­s qui ont fait le virage ont vraiment mieux affronté la dernière crise engendrée par la pandémie », note-t-elle. La Maison Simons offre un bel exemple d’entreprise que la CDPQ a pu accompagne­r pour lui permettre d’entrer dans une nouvelle ère de croissance.

« Il y a quelques années, la famille Simons voyait le développem­ent du commerce en ligne comme un enjeu critique de sa croissance, raconte Kim Thomassin. Mais elle jugeait qu’elle n’était pas parfaiteme­nt équipée pour rivaliser avec les géants de la mode qui investissa­ient des millions dans leurs plateforme­s. »

« On s’est associés avec eux afin de lancer, en 2020, un centre de logistique complèteme­nt robotisé à Québec, poursuit la cheffe du Québec de la CDPQ. Simons peut traiter jusqu’à 30000 commandes par jour. Le centre est tellement impression­nant !

» Le centre est équipé de ce qui se fait de mieux dans l’industrie. Entre autres, chaque boîte est découpée sur mesure pour utiliser le moins de carton possible. Une belle façon de diminuer son empreinte environnem­entale tout en accroissan­t sa productivi­té.

Développem­ent durable

À la manière de l’innovation, les critères environnem­entaux, sociaux et de gouvernanc­e (ESG) sont essentiels à appliquer, peu importe le secteur dans lequel oeuvre une entreprise. D’abord, les attentes du public sont élevées pour que les entreprise­s agissent comme agentes de changement et créent de la valeur au bénéfice de tous.

Mais les entreprise­s ont aussi un intérêt stratégiqu­e à sauter dans ce train : de nombreuses études ont montré que les sociétés qui adoptent des cibles liées aux critères ESG connaissen­t une croissance accrue et sont plus résiliente­s.

« La CDPQ accompagne les entreprise­s pour qu’elles haussent le nombre d’employés issus de la diversité et qu’elles poursuiven­t leurs efforts dans la lutte aux changement­s climatique­s, explique Kim Thomassin. C’est une voie éprouvée qui engendre des retombées positives sur l’innovation, la gestion des risques, la productivi­té et les performanc­es financière­s.

» À ce titre, la CDPQ a investi près de 11 milliards de dollars dans des entreprise­s sobres en carbone, et ce, uniquement au Québec. Un de ces fleurons est assurément l’entreprise FLO, qui possède le plus grand réseau de bornes de recharge pour les véhicules électrique­s au pays et le troisième en importance aux États-Unis.

Depuis 2016, la CDPQ accompagne cette entreprise de Québec qui connaît une croissance annuelle fulgurante de 60%. Avec des usines de fabricatio­n à Shawinigan et, nouvelleme­nt, au Michigan et l’ajout de milliers de bornes chaque mois, on s’attend même à ce que FLO surpasse ce taux de croissance dans les prochaines années.

Expansion

Ça fait déjà plus d’une décennie que Québec inc. est passé à l’offensive dans les acquisitio­ns à l’étranger.

Une étude de la firme Léger a recensé presque quatre fois plus de rachats d’entreprise­s étrangères par des sociétés québécoise­s que l’inverse (375c.102), et ce, entre 2010 et 2018. Et depuis, la tendance ne fait que s’accélérer. Parmi les entreprise­s québécoise­s du portefeuil­le de la CDPQ, il y a eu 350 acquisitio­ns hors Québec effectuées dans les cinq dernières années. C’est plus qu’une par semaine.

« On a des actifs dans 5 000 entreprise­s de 75 pays et on collabore avec plus de 200 partenaire­s financiers. Mettez-nous au défi de trouver un pays où nous n’avons pas d’entrée!», lance à la blague Kim Thomassin.

« Je vois notre rôle comme celui d’un facilitate­ur. Les entreprene­urs d’ici ont de l’ambition, du talent et une bonne capacité de gestion. Nous, on les appuie avec nos trois forces: notre capital, nos réseaux et nos expertises.

» Kim Thomassin note aussi avec fierté que les entreprise­s qui se lancent hors des frontières du Québec sont de toutes les tailles et de tous les secteurs.

Un exemple ? Solmax. Un nom qui ne fait peut-être pas régulièrem­ent la une des cahiers économique­s, mais qui s’est hissé au sommet des fabricants mondiaux de toiles géotextile­s à coups d’acquisitio­ns.

La CDPQ a accompagné l’entreprise de Varennes dans les étapes clés de son expansion. Au-delà du financemen­t, la CDPQ a contribué à l’élaboratio­n de la stratégie d’intégratio­n de sociétés hollandais­e et américaine au sein de la structure de Solmax, lui permettant ainsi de décupler de taille en seulement quatre ans.

Un potentiel démontré

Bien que des vents de face soient à prévoir sur le plan économique et que les entreprise­s doivent s’y préparer, les entreprene­urs québécois ont su démontrer jusqu’à présent leur fort potentiel de croissance. La CDPQ n’a d’ailleurs jamais autant investi au Québec. Elle détient 78 milliards de dollars d’actifs au Québec, sur un produit intérieur brut total de 508 milliards. Aucun investisse­ur institutio­nnel de calibre mondial n’est aussi présent dans son économie. Du jamais vu. Qui confirme le potentiel des entreprise­s d’ici.

Le contenu de cet article a été produit par Mishmash Studio de marques en collaborat­ion avec la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« Je vois notre rôle comme celui d’un facilitate­ur. Les entreprene­urs d’ici ont de l’ambition, du talent et une bonne capacité de gestion. Nous, on les appuie avec nos trois forces : notre capital, nos réseaux et nos expertises. »

 ?? ?? « Il faut voir la technologi­e non pas comme un secteur, mais comme une manière de faire des affaires. »
« Il faut voir la technologi­e non pas comme un secteur, mais comme une manière de faire des affaires. »
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada