Julie Champagne
Cancer ascendant Autruche LA COURTE ÉCHELLE
Comment s’est déroulée la création de Cancer ascendant Autruche ?
Ce fut un lent marathon ! J’ai mis 10 ans à trouver le bon ton, les bons mots. C’est un livre très intime, près de moi et de ma famille. Il fallait le laisser mûrir, sans rien bousculer. J’ai créé mes personnages, puis je les ai laissés dormir dans un tiroir de mon inconscient. J’avais besoin de recul avant de me réapproprier cette étincelle de départ et d’en faire une oeuvre de fiction.
Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre livre ?
Je souhaitais émouvoir et faire rire, mais sans succomber à la tentation d’une fin miracle. Dans la vie, ce ne sont pas toutes les familles qui ont la chance d’être sauvées par un tout-est-bien-qui-finit-bien. Ces ados, on leur dit quoi ? Comment les réconforte-t-on ? Je leur devais ce récit doux et lumineux, malgré le sujet difficile.
EXTRAIT
L’univers a explosé le 14 mai à 16 heures, 34 minutes et 42 secondes.
Ne fouillez pas dans vos souvenirs. La nouvelle n’a pas fait les manchettes. Elle ne s’est même pas glissée dans vos réseaux sociaux, entre un quiz bidon et une vidéo de chat. C’était une catastrophe sans météorite, sans tsunami, sans zombie qui envisage de vous dévorer les entrailles. Vous n’avez probablement pas ressenti la moindre onde de choc depuis votre salon.
Je pourrais toutefois vous jurer que pendant une nanoseconde, c’est tout un univers qui a éclaté. Celui de Sam Tyler-Dufort, quatorze ans, adolescente sans histoire. Le mien.