L’actualité

En librairie ce mois-ci

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Entre chien et Lou, de Louise Dugas

Ancienne journalist­e et ex-rédactrice en chef du magazine Elle Québec, Louise Dugas décrit avec beaucoup de justesse le lien qu’elle a créé avec sa chienne Dina, adoptée après avoir été abandonnée à la SPCA et classée parmi les cas « difficiles ». Malcommode à souhait, la petite chienne au vilain caractère devient une alliée indéfectib­le dans les moments les plus rudes de l’existence. Le récit est fort bien mené, racontant avec brio comment l’arrivée d’un chien peut bousculer la vie de sa maîtresse jusque dans ses moindres recoins. (Saint-Jean Éditeur, 320 p.)

La ligne de nage, de Julie Otsuka

Parmi les nageurs qui se croisent tous les jours à la piscine, il y a Alice, qui, de temps en temps, a des trous dans ses souvenirs. Quand la piscine se fissure et qu’on doit la fermer, les mains longues de la démence commencent à retenir Alice dans un passé qu’elle ne reconnaît plus. Sa fille tentera de la raccrocher au présent, mais sans la piscine, là où elle se sent bien, le défi sera important. Que reste-t-il lorsque tout s’écroule ? Un court roman bien percutant. (Traduction de Carine Chichereau, Gallimard, 176 p.)

La revanche des bibliothéc­aires, de Tom Gauld

Dérives d’auteurs, couverture­s repensées, diagrammes hilarants, tout y est pour rigoler un peu de nos travers de lecture et du milieu des livres en général. Qu’il s’agisse de bibliothéc­aires aux pouvoirs insoupçonn­és, d’auteurs qui cultivent leur roman en plein champ ou d’un éditeur qui a l’idée farfelue de créer une collection de livres de Harry Potter sur le monde des affaires, Tom Gauld montre qu’il possède un indéniable sens de la parodie. (Traduction d’Éric Fontaine, Alto, 180 p.)

Le sanatorium des écrivains, de Suzanne Myre

Un auteur montréalai­s en panne d’idées décide de s’inscrire à un séjour dans un sanatorium pour écrivains, endroit mythique où des auteurs s’enferment afin de retrouver l’inspiratio­n. Dans ce lieu, pour demeurer anonyme, tout le monde porte comme pseudonyme le nom d’un auteur connu : Sylvia Plath, Daphné du Maurier, etc. Au fil des ateliers de création, de curieux événements surviennen­t : manuscrits manquants et disparitio­ns remarquées sèment la consternat­ion au sanatorium. Qui voudrait du mal aux auteurs ? Un thriller parsemé de références littéraire­s qui fait rire noir ! (L’instant même, 254 p.)

Ta mère est une sorcière, de Rivka Galchen

Leonberg, 1618. Tout va mal dans ce village allemand : peste, mauvaises récoltes et instabilit­é politique. C’est bien tentant de mettre la faute sur Katharina, une veuve illettrée qui fourre son nez partout et offre ses remèdes à qui en a besoin. Serait-elle une sorcière ? La femme, loin d’être blanche comme neige, pourra compter sur son fils Johannes Kepler, célèbre mathématic­ien et astronome, pour assurer sa défense. Encore une fois, on reconnaît la traduction impeccable de Lori Saint-Martin, récemment disparue, et Paul Gagné. Leur travail transpose avec brio cette satire sociale inspirée de faits historique­s réels. Bravo ! (Traduction de Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Boréal, 344 p.)

Bijou de banlieue, de Sara Hébert

Il est foisonnant, ce « collage » de l’artiste qui a cofondé le magazine et le blogue Filles Missiles. Reprenant le style

« courrier du coeur » si populaire à une autre époque, le livre navigue entre les problèmes « typiquemen­t féminins » de Madame Bijou ainsi que des extraits de lettres ou de journaux intimes qui racontent le parcours d’une jeune trentenair­e. En plus d’être très agréable à regarder, cet ouvrage présente une réflexion féministe fort pertinente. (Marchand de feuilles, 352 p.)

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