C’était il y a 20 ans!
La crise du verglas a pesé lourd dans Argenteuil aussi.
Les grands médias en ont fait le rappel cette semaine : la crise du verglas, c’était il y a 20 ans. Du 5 au 10 janvier 1998, 100 millimètres de pluie verglaçante sont tombés sur le sud du Québec, de l’Est ontarien à la frontière du Nouveau-Brunswick.
La moitié des Québécois ont manqué d’électricité, certains quelques heures, d’autres plusieurs semaines. C’était le chaos. Et la région d’Argenteuil n’avait pas été épargnée.
Argenteuil enseveli sous le verglas, titrait La Tribune/Express, petit frère de L’Argenteuil à l’époque. « Une scène apocalyptique attendait les résidents de Lachute et du comté d’Argenteuil au lever du jour, mardi matin (6 janvier) », rapportait le journaliste Richard Leduc.
La totalité de la MRC d’Argenteuil a été touchée par la crise. Des milliers de foyers ont été sans électricité pendant plusieurs jours, et même jusqu’à deux semaines dans les secteurs plus isolés du nord.
C’est dans la nuit du lundi au mardi que les dégâts ont commencé. La ville de Lachute a été plongée dans la noirceur totale. Ce n’est que huit jours plus tard, le mardi 13 janvier, que tous les foyers du centre-ville ont été rebranchés.
Les écoles ont été fermées plusieurs jours. L’hôpital de Lachute, quant à lui, a pu maintenir ses services essentiels grâce à des génératrices de secours.
Dans les municipalités avoisinantes, le retour à l’électricité a été plus long. Ce n’est que le 19 janvier qu’Hydro-Québec confirmait le retour de l’électricité sur l’ensemble du territoire d’Argenteuil.
« Nous avons vécu l’enfer ici, confiait Louise Bruneau, secrétaire-trésorière dans la petite municipalité de Wentworth au moment de la crise. On ne s’est jamais sentis aussi isolés du reste du monde. On aurait dit que les gens nous avaient oubliés. »
Le poids de la glace a causé plusieurs des bris sur les équipements d’Hydro-Québec. Plusieurs feux ont été signalés dans des poteaux électriques. Deux incendies importants ont jeté à la rue deux familles, l’une à Lachute, l’autre à Brownsburg.
Malgré tout, aucun décès ou blessé majeur n’a été répertorié lors de cette crise du verglas. Ni même du côté des chevaux de Gilbert Hamel, à Saint-André-d’Argenteuil, qui ont vu le toit de la grange s’effondrer sur leur tête.
Travail sans relâche
Pendant une dizaine de jours, les municipalités d’Argenteuil étaient en mesure d’urgence. En premier lieu, des quartiers