ILS NE VEULENT PAS QUITTER LEUR CONTENEUR
Un homme de 51 ans, qui vit depuis plus de 10 ans avec sa mère dans un conteneur et une voiture à Brownsburg-Chatham, refuse de quitter les lieux comme l’exigent la Ville et les tribunaux.
« Selon le jugement, il (Stéphane St-Jean) doit non seulement partir, mais il ne doit réinstaller son conteneur nulle part à Brownsburg-Chatham », a commenté la mairesse Catherine Trickey. La Cour supérieure du Québec a tranché, le 23 février dernier, le différend qui oppose la municipalité à son citoyen qui vit avec sa mère dans des conteneurs de marchandises, depuis 13 ans, dans les bois. Ce mode de vie n’est pas du goût des autorités municipales qui ont ordonné à plusieurs reprises aux deux citoyens de quitter leur abri. Mme Trickey a rappelé que les services sociaux voulaient les aider à trouver un logement, mais qu’ils ont refusé d’aller ailleurs et s’accrochaient à leurs conteneurs. Il y a 10 ans, la Ville avait essayé de les déloger, mais en vain. « En 2008, l’ancienne mairesse Lise Bourgault a intenté des procédures qui ont été mises sur son (celui de M. StJean) compte de taxes. Ça coûtait plus de 10 000 $ et il n’a pas payé. Alors leur propriété a été saisie et mise en vente pour non-paiement de taxes. La Ville est alors propriétaire du terrain », a relevé Mme Trickey.
« INACCEPTABLE »
Interrogée à ce sujet, Mme Bourgault a reconnu qu’elle ne pouvait pas accepter cette situation dont elle avait été mise au courant grâce à un journal de Montréal. « On a entrepris des procédures et on a gagné en cour. C’est cet argent qu’on a dépensé pour aller à la cour, pour payer les avocats qu’on a imputé sur leurs lots et ils ne voulaient pas payer », a rapporté Mme Bourgault. Elle a ajouté : « C’est intolérable de voir que des gens peuvent vivre comme ça, dans une société organisée et structurée avec les services qu’on a. M. St-Jean et Mme Gauthier doivent savoir qu’il est impossible pour la Ville de tolérer ça. Toutes les lois, tous les règlements empêchent la Ville de leur donner une quelconque autorisation de faire ce genre de résidence », a avancé Mme Bourgault. En 2009, la Ville devenue propriétaire des lieux a fait enlever du domaine les biens de M. St-Jean et de Mme Gauthier, gardés dans un site d’entreposage. Leurs quatre conteneurs, qui servaient respectivement de chambres à coucher, de garde-manger et d’entrepôt, ont été saisis.