L'Argenteuil

QUAND LA DIGNITÉ HUMAINE DEVIENT UNE AFFAIRE MUNICIPALE

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J’ai conclu ma lecture de l’article intitulé Ils ne veulent pas quitter leur conteneur, publié la semaine dernière, en me posant une simple question : pourquoi? Votre article présente un mode de vie qui semble être en marge de la majorité. Je ne comprends pas la municipali­té de déroger ainsi à la noblesse de cette mère et de son fils, soit le droit à la dignité! Je m’interroge sur la motivation sousentend­ue de ses actions judiciaris­ées, et qui semblent soutenues sur une décennie. L’échelle et l’ampleur de ses procédures entamées semblent exagérées pour ses deux citoyens. L’accessibil­ité à des ressources juridiques, ou même administra­tives, en demeure déloyale et inéquitabl­e entre ceux-ci. Nous en convenons que la municipali­té possède des ressources humaines et financière­s au-delà des capacités combinées de cette mère et de son fils. À la lecture de votre article, j’en comprends que la municipali­té a usé de stratagème juridique pour s’acquérir de la propriété du fils, dans l’unique objectif de l’évincer avec sa mère hors du territoire. Pour ma part, je ne comprends pas que la dignité humaine devienne une affaire municipale. En aucun moment, lors de rencontres avec Mme Gauthier et son fils, je n’ai craint pour leur sécurité, ou même de la mienne. Mme Gauthier et M. St-Jean sont toujours souriants, serviables et de bonne humeur, autre que cette mise en portefeuil­le juridique. Oui, ils ont un mode de vie qui pourrait sembler en marge ! Mais en quoi cela va-t-il à l’encontre des intérêts de la municipali­té, et ce sous le prétexte d’ « inacceptab­ilité sociale » ? Pourquoi n’a-t-elle pas collaboré à la mise en oeuvre d’un établissem­ent en conformité avec la règlementa­tion en vigueur, et ce plutôt que d’user de formalité juridique ? C’est dans l’intérêt de qui et pourquoi ? Est-ce que la préconisat­ion à des mesures répressive­s a été l’unique avenue possible dans les circonstan­ces ? Cette mère et son fils ne semblent pas être dangereux. Je ne comprends tout simplement pas cette motivation d’interventi­ons et cet acharnemen­t. Je ne crois pas que d’user de mesures juridiques ait été la bonne avenue pour encadrer cette famille, si c’était réellement l’objectif de cette initiative. Peut-être avons-nous à apprendre d’autrui ?

Alexandre Rivet, Lachute

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