YVES ST-DENIS DANS L’EAU CHAUDE
Le Parti québécois dit ne pas avoir l’intention de faire de la récupération politique « sur le dos des potentielles victimes » dans les accusations portées contre le député d’Argenteuil, alors que les libéraux soutiennent que leurs chances de conserver le comté au cours des prochaines élections sont encore intactes.
« En précampagne électorale, je n’ai pas l’intention de faire du capital politique sur le dos des potentielles victimes, a déclaré le candidat du Parti québécois en vue de la prochaine élection générale, Patrick Côté. Les récentes nouvelles concernant Yves St-Denis et les gestes qu’il avoue avoir posés sont consternants. Je les condamne, c’est un genre d’action qui n’a pas sa place dans une société égalitaire et respectueuse comme la nôtre. »
Ce dernier n’a pas caché son incompréhension devant le fait que le Parti libéral aurait mis du temps avant de réagir aux actes posés par M. St-Denis. « Je demeure toutefois assez perplexe devant le fait que le Parti libéral aurait attendu plusieurs mois avant d’intervenir. C’est à se demander si le Parti libéral prend la question du harcèlement au sérieux », s’est préoccupé M. Côté.
RÉACTION DU CAMP LIBÉRAL
Dans le camp libéral, on reconnait que le député devenu indépendant a créé une situation difficile à gérer. C’est du moins ce qui ressort du propos de Dominic Chartrand, président de l’Association libérale d’Argenteuil.
« La situation est toujours en développement. Nous, on est très ébranlé. On s’implique en politique, on y met tellement d’énergie et nos convictions pour que ce soit positif. Une situation comme celle-ci n’est facile pour personne », a concédé M. Chartrand.
Il a confirmé qu’il n’y aurait pas d’investiture d’un candidat libéral le 29 avril, telle que prévue pour leur ancien député. « Nous, on poursuit nos activités. Avec la situation, l’investiture n’aura plus lieu. C’est sûr qu’on va tenir une rencontre très prochainement pour réfléchir à la suite des choses », a souligné M. Chartrand. David Whissell, député libéral d’Argenteuil de 1998 à 2011, estime pour sa part qu’il urge que l’association, de concert avec le parti, désigne un candidat pour les élections. Il n’est cependant pas inquiet quant à l’avenir politique de la formation politique dans la circonscription.
« Ce sont des évènements qui auraient eu lieu dont M. St-Denis aurait été l’investigateur, a affirmé M. Whissell. Un parti, c’est beaucoup plus profond qu’un individu ou un candidat ou un député. Le parti a une base libérale forte dans Argenteuil. Il a des valeurs, des orientations, un historique comme parti politique… »