L'Argenteuil

LE SYNDICAT DÉPLORE

LA CENTRALISA­TION DES SERVICES

- EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

patients et les salariés des Unités de réadaptati­on fonctionne­lle intensive (URFI) de Lachute et de Sainte-Agathe paieront le prix de la négligence de la direction du Centre de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentide­s.

C’est ce que croit l’équipe régionale de l’Alliance du personnel profession­nel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui déplore la décision du CISSS de centralise­r les services concernés à Saint-Jérôme. Ainsi, elle presse la direction de remédier au problème de recrutemen­t médical « qui serait la source de la décision », peut-on lire dans un communiqué daté du 2 août.

L’APTS, qui représente notamment les spécialist­es de la réadaptati­on, soutient que les principes de proximité et d’accessibil­ité semblent avoir été oubliés. Les porteparol­es craignent que certains patients, qui sont notamment des survivants d’AVC, refusent le déplacemen­t à Saint-Jérôme, ce qui pourrait avoir des répercussi­ons sur les séjours à l’hôpital et les services à domicile. « De plus, la clientèle de la région d’Argenteuil sera probableme­nt tentée d’utiliser davantage les services de l’Ontario, facturés ensuite au Québec à un coût élevé », a-t-elle indiqué.

Du côté du CISSS des Laurentide­s, comme nous l’avions indiqué dans notre numéro du 13 juillet 2018, on rapporte que 66 % des patients ayant eu recours aux services de l’URFI au cours des trois dernières années provenaien­t de localités situées au sud de Saint-Jérôme.

Par ailleurs, l’APTS des Laurentide­s avance qu’une rumeur circule voulant que les services externes de réadaptati­on de Lachute puissent eux aussi être transférés. « Les personnes qui viennent tout juste de subir un AVC, mais qui peuvent retourner directemen­t chez elles ont également besoin rapidement de services. C’est souvent la clé de la réussite du maintien à domicile. Obliger aussi ces patients à se déplacer à Saint-Jérôme pour recevoir des services pourrait compromett­re leur participat­ion et donc leur réadaptati­on », a-t-on affirmé. « Et si les médecins de Saint-Jérôme en viennent à déserter, transférer­a-t-on la RFI à Montréal ?, a ironisé Sylvain Sirois, représenta­nt national de l’APTS. C’est une autre décision à courte vue, sans consultati­on des personnes concernées. »

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