LES INTERROGATIONS DE CHARRON SUR LES QUESTIONS À L’ORDRE DU JOUR
Si l’ancien conseiller municipal Martin Charron applaudit la décision de la Ville de Brownsburg-Chatham de se donner du temps pour mieux répondre aux questions, il dénonce le musellement de ses concitoyens.
« Ils veulent qu’on leur pose des questions par écrit pour qu’ils nous répondent le mois suivant. Moi personnellement j’apprécie bien ça, parce qu’on a de vraies réponses aux questions qu’on a posées le mois d’avant. Sur cet aspect, je suis content qu’on ait de vraies réponses », se réjouit Martin Charron.
Par contre, il déchante dès qu’il analyse le contenu de l’article 28 des règlements de la Ville qui fait notamment état d’une première période de questions de 15 minutes, portant exclusivement sur la déclaration du maire ou sur la réponse offerte sur une question écrite.
« Selon l’article 28, tel qu’il est libellé actuellement, les citoyens n’ont plus droit de parole sur l’ordre du jour avant que les conseillers votent les résolutions qu’ils nous présentent. Ça c’est une mauvaise idée », a-t-il censuré.
Il justifie sa position en soutenant que depuis 13 mois, le conseil de BrownsburgChatham a décidé de retirer ou de modifier, lors des séances, des points qui étaient inscrits à l’ordre du jour, suite aux interventions de citoyens présents. Selon la comptabilité de l’ancien conseiller, les changements de cette nature se seraient produits une dizaine de fois. Pour lui, cette réalité témoigne du rôle d’éclaireur du citoyen devant ses élus, auxquels il apporte de nouvelles informations.
LE CHIFFRE 15 EN CAUSE
M. Charron rappelle que dans l’ancienne règlementation, le public pouvait poser des questions sur les sujets de son choix à la première comme à la deuxième période. Il a précisé que ces deux phases pouvaient durer chacune 30 minutes.
« Quinze minutes, ce n’est pas assez pour poser des questions. Mais c’est sûr que si on restreint le champ des potentielles questions qui vont être posées, autant enlever complètement la période des questions parce que là, on ne permet plus aux citoyens d’exercer leur rôle dans la démocratie municipale », s’est désolé M. Charron.