ARGENTEUIL EN COLÈRE DEVANT LE DÉVERSEMENT DE SOLS CONTAMINÉS SUR SON TERRITOIRE
La MRC d’Argenteuil martèle que c’est « inadmissible » et somme le gouvernement du Québec d’agir après le déversement de matières contaminées à Saint-André d’Argenteuil.
Dans son numéro du 26 janvier, La Presse annonçait avoir suivi depuis Montréal un camion qui a déversé des sols contaminés dans le village. Après les avoir fait analyser par un laboratoire, le journal a conclu ceci : « Les sols sont contaminés. Une quinzaine de contaminants sont présents dans des proportions qu’on ne retrouve pas normalement dans la nature, notamment plusieurs hydrocarbures aromatiques polycycliques et des métaux comme l’étain et le plomb. »
RÉUNION D’URGENCE
Très remontées, les autorités régionales et locales ont tenu, le 28 janvier, dans les bureaux de la MRC d’Argenteuil, une réunion d’urgence. « Qualifiant cette situation d’inadmissible en raison de la menace à l’environnement et à la santé publique qu’elle représente, la municipalité de Saint-André-d’Argenteuil et la MRC d’Argenteuil, à titre de gouvernements de proximité, ont déjà entamé des représentations politiques auprès des autorités gouvernementales afin de demander la mise en place de mesures d’intervention et de contrôle pour remédier à cette problématique fort préoccupante », rapportait un communiqué de la MRC. Le document renseigne également que le village de Saint-André-d’Argenteuil n’a pas tardé à prendre ses responsabilités et a saisi, en septembre 2018, le ministère de l’Environnement « relativement au dépôt de matériaux de remblais sur son territoire dont la nature, selon la municipalité, ne respecte pas la réglementation applicable. »
La MRC d’Argenteuil et la municipalité de Saint-André d’Argenteuil considèrent alors leur démarche actuelle comme une piqûre de rappel pour le gouvernement du Québec. L’objectif est de « demander des modifications législatives, puisqu’en vertu des lois actuelles, le palier municipal ne détient pas le pouvoir habilitant qui lui permettrait d’effectuer un contrôle efficace de la disposition de sols contaminés », énonçait le communiqué.