DINEL DÉNONCE UN BÂILLON ET VEUT FAIRE PARTIR TRICKEY
La mairesse de Brownsburg Chatham, Catherine Trickey, ne savait pas qu’elle mettait le doigt dans l’engrenage lorsqu’elle décidait que ses concitoyens ne poseraient que des questions sur les sujets à l’ordre du jour durant les réunions du conseil municipal.
Elle a commencé à l’apprendre à ses dépens quand les Brownsburgeois-Chathannais, qui ont lu L’Argenteuil sont venus lui demander des comptes à la séance publique du conseil municipal du 5 février dernier. « Est-ce que comme dit le journal, si j’ai des questions à poser et qui ne concernent pas l’ordre du jour, je ne peux pas vous les poser? ». « Oui », a répondu la mairesse et voilà la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’ancien maire de la ville, Georges Dinel, est intervenu pour signifier énergiquement à Catherine Trickey que sa méthode prive les citoyens de leur droit démocratique à la parole. « Vous bâillonnez les citoyens, c’est une honte, c’est affreux! Vous ne méritez plus notre confiance à la prochaine élection, je n’ai plus confiance en vous », a lancé M. Dinel qui a avoué avoir voté pour la mairesse au dernier scrutin municipal.
Il a réitéré qu’il a changé et allait oeuvrer pour que la mairesse ne retrouve plus son fauteuil aux prochaines municipales. « Je vais travailler contre vous aux prochaines élections. Ne bâillonnez plus les citoyens, c’est ce qu’il nous reste », a insisté l’ancien maire applaudi par une partie de l’assistance.
« BROWNSBURG-CHATHAM N’EST PAS LA RUSSIE »
« On est comme en Russie. Ça me dépasse qu’une mairesse, qu’une équipe puisse même penser à ça. On l’a utilisé dans une résolution, ça mérite d’être mis dehors du premier au dernier ceux qui ont voté pour cette résolution-là. Ils devraient être bannis, on les empêchera de revenir s’ils ne retirent pas la résolution », a fulminé M. Dinel.
Il a poursuivi en déclarant que l’assemblée publique est faite pour les citoyens et que la liberté de parole doit y exister. Il a toutefois tenu à relever quelques restrictions.
« . À partir de là, ils peuvent réglementer, puis oui, ils peuvent accepter d’autres questions si l’administration le veut. Mais qu’on essaye de bâillonner toute la population de Brownsburg-Chatham en disant que ‘vous ne posez maintenant des questions que par écrit, ça ne se peut pas », se refuse M. Dinel qui a porté le dossier devant le ministère des Affaires municipales. Il espère que l’administration de Catherine Trickey va reculer.
Les anciens conseillers municipaux Martin Charron et Kevin Bush se sont aussi prononcés contre le règlement. Le premier a menacé d’aller en cassation pour le faire annuler si l’administration persiste à le maintenir.