TRICENTRIS : DES EMPLOIS NEUFS DANS LE RECYCLAGE
La pandémie et les changements de consommation ne nuisent pas à tout le monde: chez Tricentris, la réception des matières recyclables connait une hausse fulgurante. À commencer par les canettes. L’organisme à but non lucratif a donc besoin de main-d’oeuvre et embauche activement.
« On reçoit en volume 25% de plus de matières recyclables!, a expliqué Grégory Pratte, responsable des affaires sociales chez Tricentris, lors d’une entrevue téléphonique lundi. Qu’est-ce qui cause une telle hausse? «Les gens cuisinent plus à la maison, a-t-il fait valoir. On voit plus de sacs de farine et de levure, de contenants d’oeufs, de lait, etc.» C’est sans compter les boites et enveloppes de livraison d’entreprises en ligne comme Amazon.
Mais la hausse la plus impressionnante qu’enregistre Tricentris, ce sont les canettes – consignées ou pas. «On en a 50% de plus depuis quelques semaines», a révélé M. Pratte. En effet, maintenant que les marchés et dépanneurs n’acceptent plus – du moins temporairement – les contenants recyclables comme les canettes d’aluminium, ces dernières prennent presque systématiquement le chemin du bac bleu.
«Pour le citoyen, c’est le chemin le plus simple. Et, en plus, les gens sentent vraiment que ça va être recyclé.»
Pour Tricentris, cette augmentation n’est pas un problème en soi. «On est bien heureux, ça change tout pour le citoyen, mais pas pour nous ». Les entreprises de recyclage reçoivent un matériau précieux, l’aluminium, qui est en forte demande sur les marchés.
Toutefois, cet accroissement de matières à recycler s’accompagne d’un défi : il faut la trier, et pour cela, Tricentris, a besoin
d’accroitre son personnel. «On veut des gens qui vont se joindre à notre équipe, et former une belle gang de Tricentriens!, a déclaré M. Pratte. On cherche des gens de jour et de soir à temps plein qui vont rester après la crise.»
La gestion des matières recyclées est considérée comme un service prioritaire, et donc, les activités de l’organisme se poursuivent, quoi que Tricentris n’a pas fait dans la demi-mesure afin de respecter les directives sociosanitaires en place. «On a vraiment mis le paquet, a déclaré fièrement Grégory Pratte. Tous les jours, une firme spécialisée effectue une désinfection totale des zones de tri, des espaces communs, de la cafétéria et des vestiaires, et on respecte les 2 m de distanciation, en plus d’avoir des horaires décalés pour limiter le nombre de personnes sur place.»