L'Argenteuil

COVID-19: PLUS DE 1100 CONSTATS ÉMIS PAR LA SQ

- ANDRÉ FARHAT andre.farhat@eap.on.ca

Ils sont entrés dans notre quotidien comme une onde de choc, en empêchant les gens d’entrer. Depuis le 1er avril, les points de contrôle se font routiniers. Les appels et dénonciati­ons aussi se sont multipliés. Qu’ont-ils accompli jusqu’ici?

«On a émis un total de 1156 constats et rapports d’infraction en lien avec la COVID-19», a affirmé Marc Tessier, agent d’informatio­n de la Sûreté du Québec (SQ) citant les chiffres dévoilés par le service de police provincial­e. « Les choses se passent bien en général », a-t-il ajouté. Au moment d’écrire ces lignes, voilà 21 jours que les premiers barrages policiers – ou points de contrôle – ont été dressés.

Bien de l’eau a passé sous les ponts, il semble, depuis la première couverture de notre journal en direct du sujet : rappelons qu’Argenteuil venait d’être ajoutée à la liste des régions sociosanit­aires à accès contrôlé, et qu’un de ces points de contrôle avait été dressé sur le pont du Long-Sault, afin de faire rebrousser chemin aux résidents de l’Ontario venant au Québec, par Grenville.

Quotidiens, mais non permanents

La SQ érige des points de contrôle dans Argenteuil tous les jours, qui ne durent jamais plus que quelques heures, de manière aléatoire et spontanée. En d’autres mots, ces opérations sont organisées, mais ne sont toutefois pas dévoilées au public. Les autorités veulent ainsi éviter que les gens décident d’éviter les contrôles en prenant un autre chemin pour entrer dans la région.

Paradoxale­ment, la SQ tient à faire connaitre ces barrages et encourage les médias à en parler sur leurs plateforme­s. On veut ainsi montrer aux gens tentés d’entrer dans Argenteuil qu’ils ont intérêt à avoir des motifs valables pour ce faire.

Bonne attitude, mais peu de chiffres

En matière de données, la SQ, comme bien des organisati­ons, a centralisé ses communicat­ions, et se fait timide, voire avare, de commentair­es sur le nombre précis d’interventi­ons dans la région. Les 1156 constats et rapports cités plus haut sont pour l’ensemble du Québec, et ce chiffre semble englober les interventi­ons liées tant aux points de contrôle qu’aux dénonciati­ons. La SQ n’a pu nous donner de détails sur le nombre de points de contrôle dans Argenteuil.

«On a eu une hausse de points de contrôle durant le congé de Pâques, a expliqué Marc Tessier. Mais sinon, les opérations se poursuiven­t normalemen­t.»

Il n’en reste pas moins que l’attitude des agents présents semble assez conviviale. «On demande simplement aux gens qui n’ont pas de raisons valables [selon la liste officielle] d’être ici de retourner chez eux, a expliqué un agent, et les gens sont plutôt coopératif­s».

Ultimement, comme Argenteuil jouit pour l’instant d’un faible taux de cas confirmés de COVID-19 (16 en date du 20 avril), les points de contrôle servent à réduire les risques de transmissi­on du coronaviru­s par la voie de gens d’autres régions. Bref, ce n’est pas les gens qu’on veut bloquer, mais la maladie.

 ?? —photos André Farhat ?? Les points de contrôle empêchent les gens de l’extérieur d’Argenteuil d’entrer dans la région, et non l’inverse. Ici, des agents de la Sûreté du Québec sur le pont du Long-Sault, qui relie le village de Grenville à Hawkesbury, ainsi qu’à l’entrée de Lachute, sortie 260.
—photos André Farhat Les points de contrôle empêchent les gens de l’extérieur d’Argenteuil d’entrer dans la région, et non l’inverse. Ici, des agents de la Sûreté du Québec sur le pont du Long-Sault, qui relie le village de Grenville à Hawkesbury, ainsi qu’à l’entrée de Lachute, sortie 260.

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