HÉMIOLE CÉLÈBRE LE PRINTEMPS
Ceux qui croyaient, comme le signataire de cet article, qu’Hémiole était une figure de la mythologie grecque devront lire jusqu’à la fin pour connaître la véritable signification du mot.
Tout ça pour dire que pour célébrer ce printemps hâtif, le groupe Hémiole composé de dix-huit choristes féminines offrira un concert le 26 mai à 14h30 à l’église presbytérienne Margaret Rodgers, 463 rue Principale à Lachute.
Intitulé Si on dansait? Le concert sera composé d’une vingtaine de pièces évoquant les danses de cultures et d’époques différentes. Car enfin, la danse fait partie des réjouissances partout dans le monde sitôt que les humains se réunissent.
Fondé en 1967 sous le nom Les Voix d’Argenteuil, le choeur était à l’origine composé d’hommes et de femmes. Petit à petit, les voix masculines se sont désistées si bien qu’en l989 (d’autres source donnent 2002 comme date de fondation), le groupe a choisi de s’affirmer comme chorale féminine et a adopté le nom Hémiole pour bien marquer le changement de vocation. De cette époque subsistent trois choristes qui continuent de chanter avec tout leur coeur. Hémiole recrute toujours de nouvelles voix; c’est ainsi qu’en 2023 deux choristes ont connu leur premier concert à Noël. Si on dansait sera la première prestation publique d’une troisième arrivée au début de 2024.
Depuis sa fondation, le groupe a connu trois chefs de choeur; Johanne Ross au tout début, Daniel Bellefleur pendant quinze ans dont Marjolaine Daneault a pris la succession. Cette dernière est flûtiste diplômée de Lionel-Groulx et de l’université de Sherbrooke. Elle a dirigé plusieurs chorales avant d’accéder à la direction musicale d’Hémiole et aussi de La Clé des champs de Mirabel. Rigoureuse, elle exige de ses choristes qu’elles « fassent leurs devoirs » à la maison. Comme le dit la porte-parole du groupe Caroline Gauthier, « les répétitions, c’est pour répéter, pas pour apprendre les pièces. » La cheffe de choeur enregistre donc les diverses voix (sopranos 1 et 2, altos 1 et 2) qui sont accessibles par Internet aux choristes qui les apprennent, ce qui leur fait gagner du temps en répétition.
Pour appuyer le travail des choristes, on a fait appel comme d’habitude à des instrumentistes. Ces musiciens proviennent de l’entourage des chanteuses dont plusieurs proviennent de familles où la musique est à l’honneur. Pour ce concert, on a fait appel à une pianiste, une clarinettiste et un contrebassiste.
Le répertoire d’Hémiole est varié. La musique religieuse y côtoie avec bonheur des pièces populaires contemporaines. À titre d’exemple, Si on dansait comportera notamment des oeuvres de Leonard Cohen, Gilles Vigneault, Claude Nougaro et des tangos d’Astor Piazzola. Par le passé, le groupe a fréquenté le jazz, le blues, la java de même que la musique de film toujours
appréciée des auditoires. Bref, aucun genre ne leur est étranger, pourvu qu’il s’agisse de bonne musique.
Hémiole est aussi un groupe polyglotte. Le prochain concert comprend des pièces en français et en anglais bien sûr, mais aussi en allemand en hébreux et en arabe de même qu’une prestation en huron-wendate.
On peut se procurer des billets en prévente au montant de 25$ auprès des choristes ou à la station 210 de Saint-André. À la
porte le prix est de 30 $. Les inconditionnels d’Internet peuvent aller à pointdevente.com où on vous chargera 2$ de frais.
Revenons donc à Hémiole. Non, il ne s’agit nullement d’une déesse grecque. Une hémiole, c’est plus prosaïquement un terme de musique qui nomme l’insertion d’une structure rythmique ternaire dans une structure rythmique binaire. Pas très sexy, n’est-ce pas.