Le Magazine de l'Auto Ancienne
CHRYSLER NEW YORKER 1956
JOCELYNE ET ROBERT AUBIN, VILLE D’ANJOU, QC
Du grand luxe ostentatoire et sans aucun complexe!
New Yorker : ce nom sera utilisé pour la première fois en 1936, en tant que sous-série du haut de gamme de la marque Chrysler, modèle qui s’appelle alors Imperial. Quelques années plus tard, en 1939, la New Yorker deviendra une gamme à part entière. Avec Imperial qui est élue au rang de marque séparée à partir de l’année-modèle 1955, la New Yorker devient alors le modèle le plus luxueux qui chapeaute la gamme Chrysler.
Sous le nom de New Yorker, on retrouvera tous les types de carrosseries : des berlines avec et sans montants, des coupés, des cabriolets, et même des familiales, qui au départ s’appellent New Yorker Town & Country (à partir de 1951). En 1953 et 1954, la New Yorker existe sous deux versions, dont une DeLuxe. En 1955, toutes sont des New Yorker DeLuxe. À partir de l’année suivante, il n’y aura plus qu’une seule finition de New Yorker, et ce pour près de 20 ans.
En 1956, on ne s’étonnera pas que la vénérable marque conserve son cheval de bataille de 1955 en reconduisant tous ses modèles. Notons ici que les voitures passent en 12 volts, ce qui est une décision justifiable vu les puissantes motorisations ainsi que les nombreux accessoires qui s’y rattachent. On présente cependant un nouveau modèle qui devient assez populaire : le « hardtop sedan de quatre portières » qui est disponible dans les séries Windsor et New Yorker .
LA WINDSOR (V8/POLYSPHÉRIQUE)
La grille de calandre a été redessinée avec beaucoup de goût en reprenant le style général d’un modèle expérimental appelé « Flite Sweep One ». Trois grosses barres chromées formant un léger V extérieur flottent à l’intérieur d’une calandre ayant de chaque côté les feux de position. Les ailerons s’ornent de nouveaux feux comprenant maintenant les feux de recul. Moteur V8 de 331 pc (5,4L) développant 225 CV à 4 400 tr/mn.
Il y a ici 6 types de carrosseries
LA NEW YORKER (V8/HÉMISPHÉRIQUE)
La grille de calandre des New Yorker est bien différente : très fine, elle présente une multitude de lames horizontales par groupe de six, séparées par cinq divisions verticales. Les pare-chocs aussi sont différents. Les moulures de caisse permettent une découpe de peinture tricolore spécifique aux « St-Regis ». À l’arrière, on note huit « dents »
sur les ailes, au-dessus de la moulure de caisse, qui vont devenir la marque de fabrique des modèles de cette série, et ce, pour de nombreuses années. Moteur V8 de 354 pc (5,8L) développant 280 CV à 4 600 tr/mn.
CHRYSLER 300 B (V8/HÉMISPHÉRIQUE)
Le seul changement visible des 300B concerne les nouveaux ailerons arrière du style des autres séries. À l'instar des modèles Windsor et New Yorker, les boutons de contrôle de la transmission automatique Power-Flite sont situés du côté gauche du chauffeur, sur la planche de bord. La sellerie est entièrement de cuir. Les 300 B restent les voitures américaines les plus rapides de toutes, avec le moteur le plus puissant pour 1956. Chrysler s’adjuge le record mondial de vitesse pour voiture de série en atteignant les 233 km/heure à Daytona Beach. Moteur V8 de 5,800 litres développant 340 CV à 5 200 tr/mn (en option, moteur de 355 CV par augmentation de la compression).
Il y a ici un seul type de carrosserie.
La fascination du designer Chrysler Virgil Exner pour les avions à réaction est mise en valeur dans la Chrysler « Powerstyle » de 1956. Les ailes arrière flamboyantes de conception « Flight-Swept » ont mis en évidence un nouveau « Forward Look » digne de cette appellation. Ces Chrysler inspirées des avions à réaction étaient proposées en trois séries : le populaire Windsor, le prestigieux New Yorker et le modèle 300 en édition limitée. Le New Yorker offrait un luxe de conduite facile avec la première transmission automatique