Le Magazine de l'Auto Ancienne

D’ODEURS ET DE PARFUMS

- Par Gilbert Bureau

En 1958, mon père fit l’achat d’une Monarch Richelieu 1956 à l’état neuf : je me souviens encore très bien de l’odeur de son habitacle. L’auto avait deux ans d’âge, mais elle avait encore conservé son parfum de voiture neuve mêlé aux autres odeurs de son vécu. On ne peut comparer l’odeur d’une voiture de cette époque à celle d’aujourd’hui. Autrefois, il y avait plus de composante­s naturelles qui entraient dans la fabricatio­n des autos : banquettes, voûtes, tableaux de bord et même moteurs! Ces odeurs se démarquaie­nt encore plus dans les voitures d’avant 1935, car un matériau noble y était encore utilisé : le bois.

Ajoutez-y la senteur inaltérabl­e de l’après-rasage Old Spice ou une touche de Chanel no 5, et vous aurez là L’ODEUR parfaite de la voiture des années cinquante.

Certains disaient que les voitures européenne­s n’avaient pas la même odeur que celles de facture américaine. Ce qui est très plausible, car les matériaux utilisés n’avaient pas la même provenance.

D’autres affirment que c’est à partir des années 1980 que l’automobile nord-américaine est devenue incolore, inodore et sans saveur. Tout cela est bien discutable, car chaque époque peut se définir par une odeur qui lui est propre.

Une chose est certaine : si les femmes n’avaient pas pris le volant vers 1910, nos belles voitures sentiraien­t moins bon et les odeurs nostalgiqu­es rattachées à leur vécu ne seraient sûrement pas les mêmes!

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CADILLAC ELDORADO BIARRITZ DÉCAPOTABL­E 1960 (129 150 $)

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